Dimanche 23 mai, le maire d’Ouges (Côte-d’Or) a été violemment frappé par une bande d’individus armés de barres de fer. À l’origine de cette attaque, l’élu avait simplement fait une remarque à un homme en quad. Une enquête a été ouverte.
Jean-Claude Girard, le maire d’Ouges, une commune appartenant à Dijon Métropole, a été victime d’une violente agression ce dimanche 23 mai aux environs de 18 h 30, ainsi que le relate Le Bien public.
Il « a menacé d’appeler son frère »
En voyant qu’un homme en quad roulait très vite au bord du canal de Bourgogne, le maire, témoin de la scène, l’a interpellé. « J’ai stoppé le jeune homme. Je lui ai dit que c’était dangereux de rouler ici et que plusieurs cas similaires nous avaient déjà été rapportés », raconte l’édile au quotidien régional.
Non content de cette intervention, l’individu « a menacé d’appeler son frère », poursuit Jean-Claude Girard, qui était loin de se douter que l’histoire prendrait de telles proportions. « T’es qui toi ? » a visiblement riposté l’homme en quad. Le maire lui a donc indiqué ses fonctions, l’invitant en outre « à rejoindre la route », avant que le ton ne monte. Des riverains sont alors sortis pour soutenir l’élu.
Peu après, deux voitures et plusieurs scooters sont arrivés, à bord desquels se trouvaient sept à huit individus. Armés de barre de fer, ils s’en sont pris à Jean-Claude Girard, le frappant notamment à la tête. Un habitant s’est également pris un coup en plein visage. Les deux victimes ont chuté au sol. « Je ne me rappelle pas trop, mais je sais que c’est un coup dans les côtes qui m’a fait me relever », se souvient le maire.
De nombreux politiques ont condamné cette agression sur les réseaux sociaux
C’est grâce à l’intervention d’un autre habitant que les agresseurs ont enfin pris la fuite, après que celui-ci a tiré un coup de feu avec sa carabine, relatent nos confrères. L’épouse du maire a aussitôt prévenu les gendarmes de Quetigny, qui ont rapidement sécurisé les lieux. Jean-Claude Girard s’en est sorti avec deux jours d’ITT. La gendarmerie a ouvert une enquête.
Nombreux sont les politiques qui ont condamné cette agression sur les réseaux sociaux, en ce début de semaine. C’est notamment le cas de Valérie Pécresse, présidente sortante de la région Île-de-France. « C’est parce que, comme le maire d’Ouges, de plus en plus de détenteurs de l’autorité sont attaqués que nous demandons au gouvernement le rétablissement des peines planchers pour ceux qui s’en prennent aux maires, policiers, professeurs, gendarmes, pompiers », a-t-elle écrit sur Twitter.
Le maire de Dijon, François Rebsamen, a également fait part de sa « colère » et de sa « consternation » face à la brutalité de cette attaque. « Rien ne peut justifier cette violence. S’attaquer à un maire c’est bafouer les valeurs de la République », a-t-il mentionné dans un tweet. Et d’ajouter : « Les lâches auteurs de l’agression doivent être retrouvés et condamnés. En mon nom et au nom des maires de la métropole, j’apporte tout mon soutien à Jean-Claude Girard et aux Ougeois. »
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