Côtes-d’Armor : il cambriole la chambre d’un enfant de dix ans et frappe sa sœur avec un pistolet à impulsion électrique

Par Paul Tourège
10 juillet 2019 17:34 Mis à jour: 12 juillet 2019 14:25

Déjà connu des services de police pour de petits délits, le cambrioleur a vigoureusement nié les faits qui lui étaient reprochés cette fois-ci.

Les faits ont eu lieu le jeudi 4 juillet dans la commune de Plérin, à quelques kilomètres de Saint-Brieuc. Vers 22h45, Mohamed Ainine s’introduit dans une maison située en bord de mer. Dans une chambre du rez-de-chaussée, il tombe nez à nez avec un enfant de dix ans « qui descendait enfiler son pyjama », rapporte Ouest-France. Apeuré, le petit garçon donne immédiatement l’alerte et crie : « Il y a quelqu’un en bas. »

Son père et sa grande sœur âgée de 18 ans se précipitent, parviennent à prendre le voleur en photo pendant qu’il s’enfuit et le poursuivent jusqu’à un parking où l’attend une Citroën Saxo occupée par deux individus, un homme et une femme.

Le suspect nie les faits

La grande sœur du petit garçon ayant donné l’alerte tente alors de prendre la plaque d’immatriculation du véhicule en photo, mais Mohamed Ainine sort un pistolet à impulsion électrique avec lequel il frappe la jeune fille à la tête sans déclencher la décharge. Le cambrioleur abandonne son butin et s’engouffre dans le véhicule qui démarre en trombe en direction du port du Légué.

Âgé de 22 ans, le suspect – qui a laissé échapper son téléphone portable avant de monter dans la voiture – sera rapidement identifié par les forces de l’ordre qui l’interpelleront dans une rue de Saint-Brieuc dans la soirée du 5 juillet.

Jugé ce lundi par le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc dans le cadre d’une procédure en comparution immédiate, le prévenu a vigoureusement nié les faits qui lui étaient reprochés. « Ce n’est pas moi qui étais dans la maison », a-t-il expliqué aux juges malgré le fait que le père et la sœur du garçon de dix ans l’aient formellement reconnu.

« Comment peut-on en arriver là ? »

S’il dément avoir cambriolé la maison du Plérin, il admet être un habitué du quartier dans lequel elle se situe : « C’est un bel endroit où l’on se pose souvent avec mes amis pour boire un coup et discuter. Mais j’ai un enfant de 11 mois, jamais de ma vie je n’irais faire une chose pareille. »

Dénonçant le comportement d’un jeune homme n’ayant «aucune morale » et qui n’a pas hésité à « violer l’intimité » des victimes, l’avocat général a estimé qu’il y avait suffisamment d’éléments probants pour faire condamner le prévenu. « Qu’un enfant de 10 ans ne puisse pas aller se mettre en pyjama seul dans sa chambre, sans tomber sur un cambrioleur qui lui vole sa tirelire de 30 euros… Comment peut-on en arriver là ? », s’est interrogé le magistrat.

Déjà connu de la justice pour de petits délits liés à la consommation de cannabis, Mohamed Ainine a finalement été condamné à deux ans de prison, dont 15 mois ferme, avec mandat de dépôt.

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