Le garçonnet « s’entraînait à tirer sur des objets » avec la carabine de son père, lorsque sa petite sœur est passée devant lui « de manière inattendue » et a reçu un projectile dans la poitrine.
Les faits ont eu lieu le jeudi 19 mars en fin d’après-midi à Loscouët-sur-Meu, une commune d’un peu plus de 600 habitants située à une cinquantaine de kilomètres à l’ouest de Rennes.
Vers 16 heures, un garçon de neuf ans et demi a tiré sur sa petite sœur de six ans et demi avec une carabine à air comprimé. La fillette a eu le temps de rejoindre le domicile familial avant de s’effondrer.
« L’autopsie du corps de la fillette réalisée à Rennes révèle qu’un plomb de petit calibre tiré par une carabine à air comprimé a atteint l’enfant à la poitrine, traversant le cœur et un poumon et entraînant une hémorragie interne, à l’origine d’un décès très rapide. Le projectile a été retrouvé à l’intérieur du corps », a expliqué Bertrand Leclerc, procureur de la République de Saint-Brieuc, dans un communiqué relayé par les journalistes de France 3.
« Des éléments qui corroborent ceux recueillis lors de l’audition du jeune frère, qui manipulait la carabine appartenant à son père hors la présence de celui-ci. Alors qu’il s’entraînait à tirer sur des objets, sa sœur serait de manière inattendue passée devant lui, le projectile tiré à faible distance l’atteignant mortellement », indique le magistrat.
Le garçonnet a été entendu par les gendarmes au sein de la nouvelle unité d’accueil pédiatrique de l’hôpital Yves le Foll à Saint-Brieuc. Il a été pris en charge par une psychologue clinicienne.
« Si les faits peuvent à ce stade recevoir la qualification délictuelle d’homicide involontaire, le jeune tireur, du fait de son âge, ne peut encourir de sanction pénale mais relève, après évaluation, de mesures de suivi éducatif », souligne Bertrand Leclerc.
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