À Lamballe dans les Côtes-d’Armor, alors qu’il était venu pour donner son sang, Jonathan Heurtault est finalement reparti avec une offre d’emploi qui a complètement changé sa vie.
Passionné de moto, Jonathan, un habitant de Lamballe, possède un bac pro en mécanique et en peinture de carrosserie. Depuis l’obtention de son diplôme, il a enchaîné les petits boulots en intérim et ne s’attendait pas à changer complètement de voie. En effet, en janvier 2022, il s’est rendu à une collecte de dons du sang après que l’un de ses proches souffrant a été hospitalisé, a rapporté Actu.
Comprenant l’importance de ce geste altruiste, il a partagé : « je n’avais jusqu’à présent jamais donné. C’est lorsqu’on est face à la maladie qu’on prend conscience de certaines choses ». Puis, après avoir donné son sang, Jonathan est passé par la case repas, un passage obligatoire après un don. C’est là qu’il a rencontré un salarié de l’EFS (Établissement français du sang) en charge de l’intendance et présent pour veiller sur les donneurs.
En échangeant un peu avec lui sur le sujet de la mécanique, le salarié lui a alors fait une demande surprenante : « Après quelques minutes, il m’a jaugé et m’a dit : t’as ton permis poids lourds ? J’ai été surpris par sa question. Je me suis contenté d’un simple oui. Et là, il m’a demandé : ça te dit de bosser ici ? »
L’homme étant bientôt en retraite, il s’est dit que Jonathan pourrait tout à fait prendre sa place. « Je ne m’attendais pas à ça. Je pensais que c’était une plaisanterie, mais pas du tout. L’EFS recherchait vraiment quelqu’un pour le remplacer. La condition était d’avoir son permis poids-lourd », a confié Jonathan.
En rentrant chez lui, il cogite et échange avec sa femme et ses enfants. « Mon épouse a été surprise, mais rapidement, elle m’a dit de réfléchir, que c’était peut-être une opportunité à saisir. Je n’ai jamais pensé travailler dans le milieu médical. C’est vrai, moi, je fais de la médecine sur des voitures », a-t-il plaisanté. Et finalement, Jonathan a accepté.
Depuis, 4 à 5 fois par semaine, Jonathan réalise des collectes mobiles qui sont organisées un peu partout dans le département des Côtes-d’Armor. Sa mission principale étant de charger son camion en matériel pour les prélèvements. « J’adore ! Ça me permet de voir du pays. On va en ville, à la campagne, dans des lycées… Puis, place à l’installation », a-t-il partagé.
Avant l’arrivée des premiers donneurs, il s’occupe donc de placer les tables, les brancards, les réfrigérateurs, etc. Il déballe et en fin de journée il remballe tout. Entre-temps, il est là pour s’occuper des donneurs et être aux petits soins. « Café, jus d’orange, chocolat chaud ? Un sandwich, un gâteau ? Allez-y servez-vous », lance-t-il avec douceur.
« Je suis là pour les mettre à l’aise, discuter, m’assurer que tout le monde mange et boit quelque chose. Parfois, je les laisse tranquilles. Certaines personnes ont besoin de ça. Mais je garde toujours un œil sur elles », a confié Jonathan.
Ayant d’abord commencé en intérim le temps d’apprendre toutes les ficelles du métier, Jonathan est aujourd’hui en CDI à l’EFS, en charge de l’intendance et de la surveillance des donneurs. Et tout se passe à merveille !
« Donner son sang est un beau geste. On ne peut que remercier toutes ces personnes qui prennent de leur temps et se mobilisent pour sauver des vies. Alors, je me dois, avant qu’ils partent, de leur laisser une bonne image de nous, de faire en sorte qu’ils repartent tous avec le sourire, dans le but qu’ils reviennent », a partagé Jonathan, qui a désormais trouvé sa place dans le milieu médical.
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