Chaleur dans le sud de la France: 39 départements en vigilance orange canicule

Par Epoch Times avec AFP
29 juillet 2024 03:08 Mis à jour: 29 juillet 2024 08:42

Le thermomètre s’affole dans la moitié sud de la France: 39 départements sont placés lundi midi en vigilance orange canicule en raison d’une vague de chaleur qui devrait remonter mardi vers le Nord et les sites olympiques en Ile-de-France.

La barre des 40 degrés pourrait être dépassée dans le midi toulousain, l’arrière-pays du Gard et de l’Hérault ou encore la Nouvelle-Aquitaine lors de cette première vague de chaleur de l’année, selon Météo-France.

A Bordeaux, où la plage urbaine du Lac a été prise d’assaut dimanche après-midi, la mairie a annoncé « avoir pris des mesures de sécurité immédiate » dans cette « ville de pierre ».

Parcs et piscines publics seront ouverts plus tard, 600 personnes âgées isolées seront contactées « plusieurs fois par jour » par téléphone pour « savoir comment elles supportent cet épisode de chaleur », et « les maraudes seront aussi plus fréquentes avec des distributions de gourdes pour permettre aux sans-abris de se désaltérer », a notamment indiqué dimanche le maire Pierre Hurmic.

Les autorités recommandent en effet de boire de l’eau plusieurs fois par jour, d’éviter de sortir aux heures les plus chaudes de la journée, de limiter les activités sportives et physiques.

Bordeaux accueille des matches des tournois olympiques féminin et masculin de football, mais aucune rencontre n’est au programme lundi.

Marseille accueille en revanche des épreuves de voile et à la marina olympique, la journée de dimanche a déjà été marquée par une forte chaleur, humide et guère rafraîchie par un vent quasi absent.

Les spectateurs sont invités à venir avec serviette et maillot, puisque la zone d’accueil inclut une plage avec des bouées, des jeux pour les enfants et même des paddles mis à disposition.

Les athlètes ont en revanche dû attendre en plein soleil que le vent veuille bien se lever, à l’image d’Erwan Fischer et Clément Péquin, les champions du monde français de 49er, qui sont restés sur l’eau près de six heures et ont dû patienter 1h45 entre deux manches.

« Il faut se réhydrater, on a aussi des serviettes avec des glaçons. On peut essayer de gérer un peu l’ombre avec les voiles, ou un parasol » amené sur le bateau des entraîneurs, a expliqué Erwan Fischer.

Des nuits assez chaudes

En région parisienne, où ont lieu la plupart des épreuves olympiques, « le pic de chaleur devrait être mardi, où les maximales graviteront autour de 34-35 degrés », a expliqué dimanche à l’AFP Tristan Amm, prévisionniste de Météo-France.

Dans cette zone, « les nuits de mardi à mercredi et de mercredi à jeudi seront assez chaudes. Le mercure peinera à descendre en dessous de 20 degrés », a-t-il ajouté.

Le village olympique, qui accueille plus de 10.000 athlètes, a été conçu sans climatisation, par souci écologique, avec des bâtiments garantissant une différence de -6 degrés par rapport à la température extérieure, un système de refroidissement par géothermie ou encore des ventilateurs, mais sans rassurer toutes les équipes.

Les délégations ont ainsi commandé près de 2.500 climatiseurs (sur un total de 7.000 chambres) pour garantir le confort de sommeil de leurs sportifs, a indiqué début juillet le directeur adjoint du village Augustin Tran Van Chau.

Des épreuves olympiques déplacées ?

Les organisateurs prévoient aussi de pouvoir déplacer des épreuves telles que le marathon ou le triathlon pour éviter les pics de chaleur de la mi-journée mais l’essentiel des tribunes temporaires pour les spectateurs ne sont pas ombragées.

« Les vagues de chaleur sont une manifestation emblématique de notre changement climatique, elles sont de plus en plus intenses, fréquentes, précoces et longues », a souligné Matthieu Sorel, climatologue, lors d’un point presse samedi de Météo-France.

En France, on observait avant 1989 « en moyenne une vague de chaleur tous les cinq ans », alors que « depuis 2000 elles se produisent à une fréquence annuelle ». Ces vagues de chaleur, a prévenu le spécialiste, « seront deux fois plus nombreuses d’ici 30 ans ».

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