Mélanie, amiénoise âgé de 39 ans a déposé plainte contre X pour violences, affirmant avoir reçu un coup de matraque dans le dos par un policier qui lui a fait perdre connaissance samedi à Paris.
« On ne peut pas laisser impuni ce genre de geste. C’est une femme qui ne représente aucun danger dans une manifestation autorisée », s’insurge Me Zineb Abdellatif, qui a déposé plainte mardi, confirmant une information du Courrier picard.
« Une plainte a été déposée mardi après-midi au commissariat d’Amiens par une femme domiciliée sur Amiens, se disant victime de violences par un policier à Paris le samedi 20 avril. Il s’agirait, selon ses explications, d’un coup de matraque dans le dos », a affirmé le parquet d’Amiens qui s’est dessaisi au profit du procureur de Paris, « seul compétent au vu du lieu des faits ».
allo @Place_Beauvau – c’est pour un signalement – 681
Manifestante matraquée sur l’arrière du crâne.
Paris, #ActeXXIII Source: InfoCritiqueWeb https://t.co/0c5nea8850 pic.twitter.com/qcZaAz1SmV
— David Dufresne (@davduf) 22 avril 2019
Sur une vidéo largement partagée sur les réseaux sociaux, on voit un policier mener une charge contre un groupe de « gilets jaunes » et donner un coup de matraque en haut du dos à une femme, portant un gilet jaune, alors de dos.
Mélanie tombe à terre, des policiers l’enjambent. Elle est de suite évacuée par son mari et par des manifestants qui viennent lui porter secours.
Mélanie mère de deux enfants, travailleuse sociale et membre du collectif de gilets jaunes baptisé les « Réfractaires du 80 », dit ne pas avoir entendu les sommations.
Fiorina Lignier, 20 ans, était venue ce samedi 8 décembre d’Amiens pour manifester à Paris lors de l’acte 4 des Gilets jaunes.
Elle est rentrée chez elle avec un œil en moins. https://t.co/VIX7Fw9S3X— la_regledor (@la_regledor) 16 février 2019
« J’ai perdu connaissance quelques minutes », a-t-elle expliqué à un correspondant de l’AFP. « Si je porte plainte, ce n’est pas pour gagner de l’argent mais pour empêcher mon agresseur de faire du mal gratuitement à d’autres personnes. »
La radio qu’elle a passée mercredi matin lui a diagnostiqué une entorse aux cervicales. Elle porte une minerve et se dit psychologiquement marquée : « Je suis quelqu’un d’humain, j’aime les humains et je ne pensais pas qu’un jour quelqu’un puisse me taper dans le dos sans que j’ai fait quoi que ce soit ».
Cette manifestante est encore sous le choc. Elle n’a compris que dimanche qu’elle avait été frappée par un policier dans le dos en découvrant les vidéos ci-dessus sur les réseaux sociaux. Elle pensait jusque là avoir été touchée par une grenade de désencerclement.
D. S avec AFP
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.