La Yamaha N.1 du Yart qui occupait depuis le départ la tête de la 47e édition des 24 Heures Motos a chuté dimanche à l’aube (06h45, 04h45 GMT) et a dû céder la première place à la Suzuki N.12 du SERT, qui précédait de peu la BMW N.37.
La Yamaha cavalait en tête avec 5 tours d’avance sur sa plus proche poursuivante, la BMW, lorsqu’elle a chuté. Son pilote, le Tchèque Karel Hanika, a pu la ramener au stand où elle a été réparée mais en restant immobilisée une vingtaine de minutes.
Au même moment, la BMW N.37 s’arrêtait aussi au stand pour un ravitaillement et c’est donc la Suzuki N.12 du SERT qui passait en tête. Cette moto a effectué une fantastique remontée toute la nuit après avoir elle-même chuté samedi.
Alors que la course était relativement monotone depuis le départ donné samedi à 15h00, ce rebondissement est venu la relancer totalement: la Suzuki N.12 pilotée par le Français Etienne Masson ne menait qu’avec un tour d’avance sur la BMW N.37, avec le Français Sylvain Guintoli à son guidon, alors qu’il reste encore quelque huit heures avant l’arrivée.
La troisième place est occupée par la Kawasaki Webike Trickstar N.11 (à 2 tours) devant la Yamaha N.12 (à 5 tours) et la Honda Tati Team Beringer Racing N.4 (à 7 tours).
Des problèmes de mise en température des pneus?
Alors que le jour se levait sur le circuit Bugatti, le temps restait toujours sec mais très frais, provoquant des problèmes de mise en température des pneus -une explication possible aux chutes.
Sur les 48 équipages qui ont pris le départ samedi, une dizaine avait dû abandonner dimanche matin sur chute ou ennuis mécaniques.
Une des motos favorites, la Honda N.5 du T.C.C. Honda France, a subi elle deux chutes. La première au 6e tour et une seconde fois au 39e alors qu’elle était 12e. Ramenée aux stands, elle a pu être réparée avant de reprendre la course et entreprendre une remontée qui l’amenait vers 07h30 en 14e position. Mais elle a perdu toute chance de victoire finale alors qu’elle l’avait emporté l’année dernière.
La manche mancelle est la première des quatre que compte le championnat du monde d’endurance EWC 2024.
Les concurrents au départ se répartissaient entre 18 motos dans la catégorie-reine EWC et 30 en Superstock, où s’alignent des engins proches de la série.
Dans cette catégorie, C’est la Honda N.55 de l’équipe National Motos qui menait après 16 heures de course avec une 6e place au général.
Il y a trois pilotes par moto en catégorie EWC et quatre pour ceux qui le souhaitent en Superstock.
Une chance de victoire à la BMW
La chute de la Yamaha redonne une chance de victoire à la BMW. La firme bavaroise a pour ambition d’être la première marque européenne à inscrire son nom au palmarès des 24 Heures Motos après avoir déjà gagné les 24 Heures de Spa (Belgique) en 2022.
La nuit a été calme alors que le public qui se rassemble autour du circuit Bugatti situé dans la banlieue du Mans est connu pour ses fréquents débordements qui s’accompagnent de motos brulées et d’importantes nuisances sonores.
L’Automobile club de l’Ouest (ACO), qui organise l’épreuve, a interdit cette année l’accès à l’enceinte du circuit à des épaves destinées à être détruites et aux motos avec des pots d’échappement trafiqués. Consigne a également été donnée aux spectateurs d’être le plus silencieux possible entre minuit et 08h00 dimanche pour ne pas troubler le voisinage du circuit.
« Il ne faut pas, par faiblesse, se laisser déborder par des comportements qui conduisent au final à associer les 24 Heures du Mans Motos à Mad Max. La moto ce n’est pas ça », avait souligné samedi à l’AFP le président de la Fédération française de motocyclisme (FFM) Sébastien Poirier avant le départ de la course.
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