La France s’est noyée dimanche dans les regrets d’une élimination cruelle en Coupe Davis face à la Grande-Bretagne, favorite poussée par une marée de supporters et qualifiée pour les quarts de finale au bout du suspense, après trois rencontres disputées et indécises.
À Manchester, l’équipe de Sébastien Grosjean a tutoyé une qualification en quarts de finale inédite pour elle depuis 2018, avant de baisser pavillon dans le double, décisif, malgré une entame canon et quatre balles de match, gâchées, dans la troisième manche…
Édouard Roger-Vasselin et Nicolas Mahut ont plié la première manche avec autorité, laissant entrevoir un coin de ciel bleu éclatant dans la bruyante AO Arena quasi-comble avec plus de 13.000 spectateurs, un record britannique dans l’épreuve. Mais les coups de raquette de l’incandescent Dan Evans, toujours prompt à haranguer la foule, et du spécialiste du double Neal Skupski, lauréat à Wimbledon cet été, ont fini par triompher après deux jeux décisifs étouffants (1-6, 7-6, 7-6) et deux heures et quarante-huit minutes d’un âpre combat.
Regrets et bouffées d’espoir entremêlés
Les Français peuvent sortir sonnés de ce dimanche à rebondissements, où les regrets et les bouffées d’espoir se sont entremêlés. Il a commencé dans la frustration du premier simple perdu 3-6, 6-3, 6-4, contre Daniel Evans (27e mondial) par un novice de 19 ans, Arthur Fils (44e mondial), pourtant longtemps devant, serein et appliqué avant de dévisser à partir du milieu de la deuxième manche.
Le lancer à la place d’Adrian Mannarino, affaibli par une gêne aux adducteurs, a d’abord ressemblé à un pari gagnant : le bizuth a semblé contrôler le jeu, ses émotions et son adversaire, pourtant mieux classé, plus expérimenté à 33 ans, et auréolé d’un titre fraîchement acquis à Washington, également sur dur. Mais le scénario s’est inversé en milieu de deuxième set. « Lui a mis de l’énergie, et avec le public et les balles neuves, ça allait un peu trop vite », a commenté le Fancilien, nouveau venu dans le Top 50 au classement ATP.
« Tellement d’émotions »
Dans ce contexte, Ugo Humbert (36e mondial) a fait des merveilles contre Cameron Norrie (17e mondial), qu’il a dompté avec sang froid en trois sets 7-6, 3-6, 7-5, remportés au bout du suspense après deux heures et quarante-six minutes. « C’est énorme, tellement d’émotions, je suis passé par tous les états pendant le match, c’est complètement dingue », a savouré le gaucher de 25 ans au micro de BeIN Sports. Il a surmonté « un gros coup de mou » dans la deuxième manche et le « bruit de fou » venu des tribunes, « c’était un kiff énorme ».
Les plus anciens Roger-Vasselin (39 ans) et Mahut (41 ans), si proches de la qualification, n’ont malheureusement pas réussi à prolonger la fête. La suite de la Coupe Davis s’écrira sans eux, mais avec la Grande-Bretagne, le Canada champion en titre, l’Australie finaliste sortante ou encore la Serbie du N.1 mondial Novak Djokovic.
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