Le préfet de police de Paris Laurent Nuñez a défendu samedi sa décision d’interdire un rassemblement syndical aux abords du Stade de France pour la finale de la Coupe de France de football à laquelle assistera Emmanuel Macron, affirmant qu’il aurait été « irresponsable » de ne pas le faire.
« Mon job, c’est de prévenir les troubles à l’ordre public et je considère que ce rassemblement est susceptible de générer des troubles à l’ordre public », a déclaré M. Nuñez sur RMC.
Les organisations syndicales de Seine-Saint-Denis avaient prévu de distribuer cartons rouges et sifflets aux spectateurs autour du Stade de France afin qu’ils manifestent leur rejet de la réforme des retraites lors de la finale opposant à partir de 21h00 Nantes, tenant du titre, à Toulouse.
« Des risques de troubles à l’ordre public »
L’arrêté d’interdiction a été pris en raison notamment du « flux de spectateurs énorme » avec « 78.000 personnes » attendues au Stade de France, a précisé le préfet de police. Il a rappelé aussi que l’introduction de sifflets étant « interdite par le règlement de la Fédération française de football pour ne pas perturber l’arbitrage », les fouilles avant l’entrée dans l’enceinte sportive allaient « être plus longues » et pourraient elles aussi générer « des risques de troubles à l’ordre public ».
« Il faut quand même relativiser la portée de cette décision qui vise à interdire une manif revendicative de voie publique à l’extérieur du stade le jour où il y a un match à risque. Ça paraîtrait assez irresponsable de laisser se dérouler ce type de manifestation le jour d’un grand match à risque », a dit Laurent Nuñez sur BFMTV. « Quand il y a des troubles à l’ordre public, généralement on cherche la responsabilité du préfet de police et on s’étonne qu’il n’ait pas pris telle ou telle décision », a-t-il ajouté.
Outre l’arrêté d’interdiction du rassemblement syndical, qui fait l’objet d’un recours devant le tribunal administratif, le préfet a décidé que le trophée au vainqueur serait remis par Emmanuel Macron dans la tribune car « cela empêche l’envahissement » de la pelouse. « Là encore, si je n’avais pas pris cette décision, on m’aurait traité sans doute d’irresponsable », a estimé Laurent Nuñez, pointant les « dégradations » commises lors de la demi-finale opposant Nantes à Lyon.
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