Malgré l’ampleur de la manifestation, l’énorme mobilisation à l’arrivée des camionneurs du convoi Truckers for Freedom (Camionneurs pour la liberté) sur la colline du Parlement à Ottawa s’est remarquablement bien déroulée. Des milliers de personnes mécontentes ont convergé vers un seul endroit et ont manifesté sans qu’aucun acte de violence ou de vandalisme n’ait été signalé. Aucun affrontement avec la police, aucune vitrine cassée.
Cependant, si vous n’aviez regardé que la couverture de cet événement par les médias mainstream, vous auriez pensé que la manifestation était dominée par des néo-nazis et d’autres groupes haineux. La couverture médiatique a été pour le moins effroyable. Passons en revue ce qui a fait la une des journaux depuis le premier jour de la manifestation, le 29 janvier.
La photo d’une personne portant un drapeau nazi a circulé. Cette personne n’a jamais été vue parmi les manifestants, mais la photo a été utilisée pour essayer de faire croire que la manifestation était dominée par des nazis.
Un seul drapeau « confédéré » américain (qui est cible des mouvements antiracistes) a été aperçu dans la foule. La photo de ce drapeau a également été largement diffusée. Cependant, une vidéo de manifestants chassant de leurs rangs ce porte-drapeau solitaire semble avoir été négligée par les médias.
Des imbéciles s’étaient garés sur les marches du Monument commémoratif de guerre du Canada à Ottawa, et un dérangé mental a dansé sur la Tombe du Soldat inconnu. Une vidéo montrant ces images a été constamment rediffusée par les médias mainsteam – cependant, ces médias « oublient » de mentionner que cela s’est passé bien en dehors du lieu de la manifestation et qu’il ne s’agissait que d’une poignée de personnes. Ces personnes étaient d’ailleurs drapées de drapeaux québécois. Pourquoi alors les médias n’affirment-ils pas que cela faisait partie d’un mouvement nationaliste québécois ?
Quelques imbéciles ont mis un drapeau et un masque sur la statue commémorative de Terry Fox (militant pour la recherche du traitement du cancer). Ces objets ont été retirés quelques minutes plus tard et la statue est restée indemne (contrairement à de nombreuses statues détruites lors de manifestations survenues dans le passé). C’était un manque de respect, mais pas un crime capital. Pourtant, nous sommes continuellement bombardés d’images de cette « profanation » sur les chaînes grand public.
Un député canadien a été pris en photo avec, derrière lui, un abruti qui avait dessiné une croix gammée sur un drapeau canadien avec un feutre. Des demandes ridicules ont été faites pour que le député s’excuse, alors qu’il ne savait sûrement même pas que le drapeau était agité derrière lui. Pourtant, les médias s’efforcent de parler et de reparler de cette histoire.
C’est tout. Il n’y a que ça. C’est le pire que les médias mainsteam ont pu trouver après que des milliers de manifestants ont passé une journée entière à protester à Ottawa.
Pourquoi les médias n’ont-ils pas parlé des milliers de drapeaux canadiens brandis fièrement par les Canadiens tout le long du trajet du convoi et lors du rassemblement à Ottawa ? Pourquoi ne pouvaient-ils pas au moins reconnaitre que, malgré toute une semaine de prédictions par les « experts » que cette manifestation allait se transformer en un autre « 6 janvier 2021 à Washington », aucun incident violent ne s’est produit ?
Si nous devons identifier les gagnants et les perdants de la manifestation d’Ottawa, les perdants sont clairement les grands médias.
La confiance dans les médias traditionnels est en chute libre depuis des années, tout comme leur audience. Leur couverture biaisée de l’actualité, associée au renflouement de ces médias par le gouvernement, a poussé les gens à rechercher des informations auprès de sources alternatives. Le comportement répréhensible des grands médias au cours de cette semaine a clairement montré aux Canadiens à quel point ils sont devenus pourris.
Personne ne s’attend à ce que les médias soutiennent le mouvement des camionneurs, mais les gens s’attendent à ce que la couverture médiatique soit au moins équitable.
Les grands médias ont d’abord ignoré le convoi, puis ils ont essayé de répandre des rumeurs sur la légitimité de la collecte de fonds pour le convoi, plus tard ils ont essayé de dépeindre le convoi comme étant extrémiste. La Société Radio-Canada (SRC/CBC) de l’État a même essayé d’établir un lien entre le soutien au convoi et les intérêts russes.
Cependant, nous sommes témoins d’un événement incroyable qui se déroule devant nos yeux.
Malgré les efforts les plus véhéments de l’oligarchie politique et médiatique canadienne, un mouvement et une protestation sans précédent ont vu le jour dans tout le pays. Les organisateurs n’ont pas eu besoin de la couverture des grands médias pour rassembler des dizaines de milliers de personnes. Ils n’ont même pas eu besoin d’établissement bancaire pour collecter plus de 8 millions de dollars de soutien auprès de plus de 100 000 personnes.
Voilà ce qui est à l’origine de l’opposition désespérée et presque hystérique de l’oligarchie canadienne à l’action des camionneurs pour la liberté. Les élites politiques et médiatiques du Canada ont perdu le contrôle, et cela leur fait une peur bleue. Elles ne savent pas quoi faire et réagissent de façon hystérique.
L’avenir nous dira si la manifestation a réussi à faire assez de pression sur les autorités pour qu’elles abandonnent les restrictions liées à la pandémie. Même si ce n’est pas le cas, le convoi a déjà été en lui-même un grand succès.
Il a montré que les citoyens peuvent et veulent se défendre lorsqu’ils sont poussés à bout, et que l’oligarchie n’est pas invulnérable.
Les élites politiques et médiatiques du Canada avaient besoin d’une bonne dose d’insécurité personnelle, et elles l’ont eue. Elles doivent maintenant choisir entre changer de politique ou se laisser dépasser. Je soupçonne qu’elles choisiront la seconde solution, et nous en sortirons tous grandis.
Cory Morgan est un chroniqueur et propriétaire d’entreprise basée à Calgary, Canada.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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