Selon WDSU News, au début, Angelle Mosley, de la Nouvelle-Orléans, ne pensait pas avoir le Covid-19. Mais elle a envoyé un SMS à sa mère pour lui dire qu’elle ne se sentait pas bien un jeudi et s’est rendue à l’hôpital pour faire un test, au cas où.
Bien que Mme Mosley ait été examinée et renvoyée chez elle, elle a soudain eu une forte fièvre et des difficultés à respirer. Elle est finalement retournée à l’hôpital pendant le week-end. Elle est morte tragiquement le 25 juillet, seulement trois jours après avoir reçu les résultats positifs de son test Covid-19. Mme Mosley n’avait que 33 ans et était entièrement vaccinée.
Que s’est-il passé ? Pourquoi une femme aussi jeune a-t-elle succombé à une forme aussi grave de Covid-19 ? Propriétaire d’un magasin de vêtements pour femmes de grande taille, Brave Beautique, Mme Mosley était également obèse. De nouvelles recherches sur le Covid et l’obésité pourrait expliquer sa mort prématurée.
L’obésité en hausse dans le monde
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’obésité est en hausse dans le monde, tant chez les adultes que chez les enfants. Entre 1975 et 2016, la prévalence mondiale des jeunes obèses et en surpoids a bondi de 4 % à 18 %. L’OMS estime que 1,9 milliard d’adultes étaient en surpoids en 2016, dont 650 millions seraient classés comme obèses, soit près de 13 % des adultes dans le monde.
Les personnes en surpoids ou obèses présentent une accumulation excessive de graisse. On peut évaluer un surpoids grâce à l’indice de masse corporel (IMC). Certains affirment que l’IMC est un indice simpliste qui ne tient pas compte de la masse musculaire individuelle ou de la taille du corps, mais une personne dont l’indice de masse corporelle est supérieur à 25 est considérée en surpoids, et obèse si cet indice est de 30 ou plus.
Selon la Harvard School of Public Health, l’obésité peut avoir des répercussions sur presque tous les aspects de votre santé, de la fertilité aux douleurs dans le dos en passant par le bon fonctionnement des poumons et la santé respiratoire. L’obésité augmente le risque d’arthrite, de maladies cardiovasculaires, de certains cancers, de diabète et même de troubles de l’humeur. Plusieurs études ont montré un lien entre l’obésité et la dépression, en particulier chez les femmes. Mais parmi les nombreux problèmes de santé associés à l’obésité, le risque accru de succomber à une maladie mortelle ou débilitante est peut-être le plus inquiétant.
L’obésité entraîne des formes plus graves de Covid-19
Nous savons maintenant qu’il existe plusieurs facteurs de risque qui rendent les infections au Covid-19 plus graves chez certaines personnes. Selon la Mayo Clinic, les personnes qui risquent de contracter une infection grave par le Covid-19 sont les personnes âgées (plus de 81 % des décès dus au Covid-19 surviennent chez des personnes de plus de 65 ans), les patients souffrant de problèmes cardiaques et pulmonaires, les personnes dont le système immunitaire est affaibli, les diabétiques et les personnes souffrant d’obésité.
Compte tenu des effets négatifs de l’obésité sur la santé, il n’est peut-être pas surprenant que le surpoids ou l’obésité semblent augmenter le risque de contracter une forme grave, voire mortelle du Covid-19.
En mars 2021, une étude des CDC a établi qu’environ 78 % des personnes hospitalisées pour le Covid étaient en surpoids ou obèses. Une équipe de neuf scientifiques a examiné les dossiers médicaux de 148 494 adultes. Ils ont constaté que le risque pour les personnes avec un poids normal d’être touchées par une forme grave du Covid-19 était très faible, tandis qu’il était beaucoup plus élevé pour les personnes ayant un IMC élevé. Le risque pour les personnes obèses de moins de 65 ans d’être hospitalisées, placées sous respirateur ou de mourir des suites du Covid est particulièrement préoccupant.
« Ces résultats soulignent la nécessité de promouvoir et de soutenir un IMC sain », ont écrit les scientifiques des CDC, « ce qui pourrait être particulièrement important pour les populations touchées de manière disproportionnée par l’obésité, notamment les adultes hispaniques ou latinos et les Noirs non hispaniques, ainsi que les personnes issues de ménages à faible revenu, qui sont des populations avec une prévalence plus élevée d’obésité et sont plus susceptibles d’avoir de plus mauvais effets avec le Covid-19 par rapport aux autres populations. »
Selon un article publié dans le Journal of the American Medical Association en avril 2021, sur la base des données fournie entre autres par les CDC, par rapport aux personnes ayant un poids sain, celles ayant les IMC les plus élevés avaient un risque de décès accru de 61 % et un risque d’hospitalisation accru de 33 %. Plus l’obésité est importante, plus le Covid est dangereux.
Pourquoi l’obésité rend-elle le Covid plus dangereux ?
De nouvelles recherches menées par une équipe internationale de scientifiques pourraient permettre de comprendre pourquoi l’obésité est associée à des formes plus graves du Covid-19. Ces scientifiques ont utilisé les tissus adipeux provenant de chirurgies bariatriques et ont essayé de les infecter avec le Covid-19. Ils ont également examiné le tissu adipeux de personnes décédées du Covid-19. Ils ont découvert que le SRAS-CoV-2 infectait les cellules adipeuses, appelées adipocytes, et déclenchait une réponse immunitaire intense dans le tissu qui faisait monter en flèche l’inflammation.
En plus d’infecter le tissu adipeux, les macrophages (des cellules immunitaires logées dans le tissu adipeux) ont également été infectés et ont provoqué une réponse inflammatoire intense.
Comme l’a expliqué le Dr David Kass, professeur de cardiologie à l’université Johns Hopkins, pour le New York Times, il semble que la graisse supplémentaire offre au virus un endroit où il peut « séjourner », se répliquer et provoquer des ravages dans le système immunitaire.
Le tissu adipeux est rempli de cellules immunitaires. Chez une personne maigre, ce tissu sécrète des facteurs anti-inflammatoires et protecteurs. Cependant, chez une personne obèse, le tissu adipeux peut être dysfonctionnel et faciliter les maladies. Il peut sécréter des signaux chimiques qui favorisent l’inflammation. C’est ce qui semble se produire lorsque des personnes obèses contractent le Covid-19.
Bien qu’elles n’aient pas encore fait l’objet d’un examen par les pairs, ces conclusions, publiées en octobre 2021, suggèrent que les réserves de graisse de l’organisme peuvent devenir un réservoir pour le SRAS-CoV-2 et provoquer finalement un état d’hyperinflammation des cellules immunitaires.
Réduire l’obésité pour prévenir les décès dus au Covid-19
Si ces nouvelles recherches s’avèrent exactes, la réduction de l’obésité dans le monde entier constituerait un grand pas en avant pour diminuer la probabilité de décès ou de maladies graves dus au SRAS-CoV-2 ou à d’autres agents infectieux.
Ironiquement, cependant, certaines des mesures prises pour lutter contre la propagation du Covid-19 – notamment la fermeture des écoles et des entreprises – ont probablement accentué les problèmes d’obésité. En novembre 2021, le National Child Measurement Program a publié des données montrant que l’obésité en Angleterre a fortement augmenté chez les enfants pendant les confinements. L’American Psychological Association et d’autres organismes ont noté une augmentation de la prise de poids parmi les populations. De fait, les troubles de l’alimentation ont atteint des sommets pendant la pandémie.
Afin de lutter efficacement contre l’obésité, nous devons comprendre et traiter les causes sous-jacentes. L’obésité peut être le résultat de facteurs très variés, tels qu’une alimentation malsaine, des problèmes génétiques, des traumatismes liés à des abus sexuel ou des troubles de la santé mentale. L’augmentation des aliments transformés, qui comprennent des glucides hautement raffinés, des sucres ajoutés et des huiles de graines, a également un impact profond sur le poids et la santé.
Mais certains scientifiques pensent qu’un facteur moins reconnu a également un effet important : les toxines environnementales. L’un de ces coupables, selon une chercheuse principale du Massachusetts Institute of Technology, pourrait être l’herbicide glyphosate. Stephanie Seneff pense que le glyphosate contribue directement à rendre le Covid-19 plus dangereux.
« La relation entre l’obésité et l’augmentation du risque de Covid-19 est complexe et liée à de nombreuses déficiences métaboliques, vasculaires et immunitaires associées à l’obésité », explique par courriel Mme Seneff, auteure de “Toxic Legacy : How the Weedkiller Glyphosate is Destroying Our Health and The Planet” (Héritage toxique : comment le glyphosate, désherbant, détruit notre santé et la planète, ndt.), « Mais nous savons que le glyphosate provoque l’obésité, donc l’obésité est un indicateur fort de l’empoisonnement au glyphosate. »
Chercheur scientifique indépendant, James Lyons-Weiler pense également que l’exposition aux toxines environnementales joue un rôle dans le Covid sévère.
« Tous les facteurs qui poussent les humains à l’auto-immunité, y compris l’exposition répétée à l’aluminium, une immunotoxine établie, causent probablement à la fois l’auto-immunité et le syndrome métabolique menant à l’obésité et au Covid-19 sévère », a-t-il déclaré.
Les produits chimiques perturbateurs d’hormones, comme le glyphosate et l’aluminium, sont bien connus pour compromettre une immunité saine. Stephanie Seneff et James Lyons-Weiler suggèrent que la réduction de notre exposition aux toxines environnementales – dans notre eau, notre alimentation, nos produits d’hygiène personnelle, nos médicaments et nos vaccins – pourrait être une stratégie clé pour combattre avec succès le Covid-19 et d’autres infections.
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