Chargé d’examiner la question du Covid 19, l’infectiologue Didier Raoult, France, a tenté d’expliquer sa position sur l’hydroxychloroquine devant la commission d’enquête de l’Assemblée nationale le 24 juin. En parallèle, à Washington cette semaine, le président américain Donald Trump défendait mardi une vidéo sur l’hydroxychloroquine supprimée par Twitter et d’autres plateformes pour cause de désinformation.
Il s’agissait d’un petit florilège informatif sur vidéo montrant des médecins expliquant de manière positive l’efficacité controversée de l’hydroxychloroquine comme traitement pour le Covid-19.
En réponse aux questions des journalistes lors d’un point de presse ce mardi, le président Trump a dû clarifier sa position sur l’efficacité de ce médicament, utilisé contre le paludisme et le lupus, dans le traitement du virus du PCC* (virus du Parti communiste chinois), le nouveau coronavirus qui cause la maladie respiratoire Covid-19.
Le président a fait remarquer que l’innocuité du médicament est confirmée par une longue histoire, voire des décennies d’utilisation de cette molécule dans le traitement du paludisme, du lupus et d’autres affections. Il a ajouté que bien que les données scientifiques concernant son utilisation dans le traitement du dit Covid-19 ne soient pas encore bien connues, de nombreuses personnes, y compris des médecins, estiment qu’il est efficace. Malheureusement, la question a été tordue par la politique, a ajouté M. Trump.
« De nombreux médecins pensent que c’est extrêmement efficace – l’hydroxychloroquine, de concert avec le zinc et peut-être l’azithromycine. Mais de nombreux médecins estiment que c’est extrêmement bon, et d’autres non. Pour certaines personnes, je pense que c’est devenu très politique », affirme le président.
À titre préventif M. Trump a lui-même pris de l’hydroxychloroquine pendant deux semaines au début de l’année. Il a déclaré aux journalistes que sa propre expérience avec ce médicament fut positive, soulignant : « C’est sans danger. Cela ne pose pas de problèmes. Je n’ai pas eu de problème. »
« De mon point de vue, et sur la base de nombreuses lectures et de beaucoup de connaissances, je pense que cela pourrait avoir un impact très positif dans les premiers stades », souligne-t-il.
« Et je ne pense pas que vous perdiez quoi que ce soit en ce faisant, si ce n’est que, politiquement, cela ne semble pas être trop populaire. Vous savez pourquoi ? Parce que je le recommande », sourit M. Trump, ajoutant : « Quand je recommande quelque chose, ils aiment dire : ‘Ne l’utilisez pas.' »
Le retrait sur les plate-formes Facebook, Twitter, et YouTube de vidéos d’une conférence de presse organisée le 27 juillet par des médecins – rassemblés sous le nom de « America’s Frontline Doctors », invoquant des violations de leurs politiques, a suscité la question posée par un journaliste au président américain. Les membres s’étaient prononcés en faveur de l’hydroxychloroquine pour le traitement et la prévention de la maladie du Covid-19 et affirmaient qu’il existe une désinformation généralisée sur ce médicament.
« Il y avait un groupe de médecins hier, un groupe important, qui a été mis sur Internet, et pour une raison quelconque, l’Internet voulait les supprimer et les retirer », a clamé M. Trump à propos de la vidéo. « J’imagine que Twitter l’a interdite et je pense que Facebook l’a enlevée. Je ne sais pas pourquoi. J’estime qu’ils sont des médecins très respectés. »
Un porte-parole de Facebook a révélé qu’on avait retiré la vidéo car elle « partageait de fausses informations sur les traitements et les remèdes contre le Covid-19 », et la même source a dit à CNN qu’on allait plutôt montrer « des messages dans le fil d’actualité Facebook aux internautes qui ont réagi, commenté ou partagé des informations erronées sur le Covid-19 que nous avons supprimées, les reliant à des mythes démystifiés par l’OMS ».
Sur Twitter, le président Donald Trump avait partagé deux vidéos lors du Sommet en début du mois. Mais tôt le 28 juillet, Twitter a retiré les vidéos. Twitter a également supprimé une vidéo de la conférence de presse diffusée par Breitbart News. Un porte-parole de Twitter a déclaré à CNN que les mesures prises étaient conformes à sa politique de « désinformation ».
La conférence de presse faisait partie d’un Sommet de deux jours que le groupe a organisé au Capitole. Le Dr Stella Immanuel, médecin de soins primaires au Rehoboth Medical Center à Houston, Texas, a affirmé au cours du Sommet qu’elle avait traité plus de 350 patients atteints du Covid-19 en utilisant une combinaison d’hydroxychloroquine, de zinc et d’azithromycine, et a qualifié cette combinaison de médicaments de « remède ».
« Au cours des derniers mois, après avoir soigné plus de 350 patients, nous n’en avons pas perdu un seul. Ni un diabétique, ni une personne souffrant d’hypertension, ni une personne asthmatique, ni une personne âgée. Nous n’avons pas perdu un seul patient », a-t-elle confirmé.
La compréhension de l’efficacité de l’hydroxychloroquine n’est toujours pas claire au sein de la communauté scientifique. D’une part, des chercheurs Indiens ont découvert que le médicament prévient l’infection par le virus du PCC, et des médecins du Michigan affirment que le médicament réduit le taux de mortalité des patients atteints de Covid-19. D’autre part, certains épidémiologistes ne sont pas convaincus. Ils citent des essais cliniques sans aucun effet positif.
Prétextant témoigner de l’inefficacité de l’hydroxychloroquine pour soigner les maladies du Covid-19, les critiques font état d’un ensemble de recherches en dépit de ce qu’en pensent ses partisans. Un essai aléatoire visant à évaluer l’impact de ce médicament chez des patients ambulatoires atteints de Covid-19 léger et précoce a révélé que l’hydroxychloroquine « ne réduisait pas de manière substantielle la gravité des symptômes ».
« Les essais cliniques dominants qui ont examiné l’efficacité de l’hydroxychloroquine ont indiqué qu’elle n’est pas efficace dans les maladies à coronavirus », prévient Anthony Fauci, directeur de l’Institut national des allergies et des maladies infectieuses, à ABC News mardi.
La Food and Drug Administration a révoqué en juin son autorisation d’utilisation d’urgence de l’hydroxychloroquine, qui permettait aux médecins de prescrire ce médicament même s’il n’était pas prouvé.
Les études de l’hydroxychloroquine contre le Covid-19 se poursuivent dans le monde entier, les chercheurs se penchant sur des facteurs tels que le moment, le dosage et son utilisation en combinaison avec d’autres médicaments.
Simone Gold, l’un des médecins participant au Sommet des blouses blanches, a déclaré dans un tweet qu’« il y a toujours des points de vue opposés en médecine », mais que cette opposition ne devrait pas être un motif de censure.
« Les options de traitement pour les maladies de Covid-19 devraient être débattues et discutées entre nos collègues du domaine médical », a-t-elle écrit. « Ils ne devraient cependant jamais être censurés et réduits au silence. »
* Epoch Times désigne le nouveau coronavirus, responsable de la maladie du Covid-19, comme le « virus du PCC », car la dissimulation et la mauvaise gestion du Parti communiste chinois (PCC) ont permis au virus de se propager dans toute la Chine et de créer une pandémie mondiale.
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