Covid-19 : l’arrivée des autotests repoussée à « la mi, ou fin, avril »

Par Emmanuelle Bourdy
30 mars 2021 06:22 Mis à jour: 30 mars 2021 06:22

Alors que mi-mars le directeur général de la Santé Jérôme Salomon avait déclaré l’arrivée imminente de nouveaux tests Covid-19 nasopharyngés à réaliser soi-même, ceux-ci ne seront peut-être pas disponibles avant « la mi, ou fin, avril ». De plus, dans un premier temps, ils devraient être expérimentés sur un public ciblé. De nombreuses questions autour de ces tests restent en suspens. 

De nouveaux tests de Covid-19 vont faire leur apparition prochainement. Ce sont des tests antigéniques effectués par prélèvement nasal. Ils se réalisent de la même façon que le test PCR puisqu’ils consistent à introduire un écouvillon dans le nez. La seule différence, c’est qu’ils peuvent être réalisés par soi-même, sans passer par un laboratoire, un professionnel de santé ou encore une pharmacie. Après avoir effectué l’autotest, il faut patienter une demi-heure pour obtenir le résultat et comme pour les tests de grossesse, si deux barres apparaissent, c’est que la personne est positive.

Au départ, ces autotests devaient être disponibles dans les grandes surfaces entre mi-mars et fin mars, mais ils ne sont toujours pas arrivés. Le 14 mars, Jérôme Salomon, directeur général de la Santé, avait en effet annoncé leur arrivée « dans la semaine », rapporte Le Parisien. La Haute Autorité de santé (HAS) avait d’ailleurs donné un avis favorable deux jours plus tard.

Intéressés, une dizaine de fabricants ont d’ores et déjà déposé un dossier auprès de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), mais pour l’heure, aucun certificat CE (obligatoire) n’a été délivré, nous précise Actu.fr. Le ministère de la Santé explique : « Nous allons prendre un arrêté dans les prochains jours. Ensuite, les industriels devront finaliser leur procédure de marquage CE. Ce timing ne dépend pas de nous. » L’arrivée de ces autotests antigéniques est donc repoussée à « la mi ou fin avril ».

Quant à l’utilisation de ces tests antigéniques, elle devrait être réalisée avec une « fréquence régulière », à savoir une à deux fois par semaine. Ces autotests devront de surcroit s’accompagner d’un test PCR en cas de résultat positif.

Par ailleurs, ces autotests, qui devaient être mis en vente libre dans les grandes surfaces, ne seront disponibles que dans les pharmacies dans un premier temps. Le Ministère en explique la raison. Il indique dans les colonnes du Parisien qu’ « il s’agit d’un dispositif médical. Nous voulons que son usage soit bien expliqué. Via les officines, les professionnels de santé pourront délivrer les conseils de bonne conduite ».

En outre, ces autotests seront d’abord expérimentés sur un public ciblé. Trois publics sont concernés en priorité, à savoir les jeunes, les personnes éloignées des services de soins et les foyers précaires. Le but étant d’ « aller chercher » en priorité les personnes qui ne réalisent que très peu de tests PCR mais sont « potentiellement contaminants ». Ensuite, l’accessibilité à ces autotests pourrait s’élargir et être déployée dans les écoles, les lieux accueillant du public tels que des stades de football ou encore des salles de concert.

Le prix moyen de ces tests nasopharyngés devrait avoisiner les 5 €, et la prise en charge complète par la Sécurité sociale de ceux-ci dépendrait visiblement de l’âge ou de conditions de ressources de la personne, nous précise encore Le Parisien.

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