Face aux polémiques autour du projet de loi sur la gestion des urgences sanitaires, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a annoncé que le texte avait « vocation à faire son chemin, mûrir ».
La possibilité de voir conditionnés en France certains déplacements à la vaccination, évoquée dans un récent projet de loi, a suscité le 22 décembre des réactions enflammées de l’opposition qui redoute une restriction des libertés, au point que le gouvernement a renvoyé le texte à plus tard.
Le ministre de la Santé Olivier Véran, qui avait dans un premier temps défendu un texte destiné « à mûrir » au parlement, a renvoyé mardi 22 décembre l’examen du texte à plus tard. Olivier Véran l’a annoncé sur TF1. « La vaccination ne sera pas obligatoire. C’est une mauvaise polémique venue du Rassemblement national […]. Dans le contexte que nous connaissons, le gouvernement va proposer de reporter le texte de plusieurs mois », a-t-il assuré.
La vaccination contre la #COVID19 ne sera pas obligatoire.
Le projet de loi qui vise à renforcer les moyens de la ?? face aux épidémies ne servira pas de prétexte à ceux qui veulent semer le trouble. Son examen est reporté à la fin de la crise sanitaire. @TF1LeJT pic.twitter.com/0PacevLqNQ
— Olivier Véran (@olivierveran) December 23, 2020
Restrictions sanitaires
Le projet de loi présenté lundi en Conseil des ministres visait à « établir un cadre juridique durable face aux crises sanitaires », selon le gouvernement. Il donne notamment le pouvoir au Premier ministre de décréter plusieurs interdictions, de circulation, de fermeture d’établissements ou encore de rassemblements sur la voie publique. Des restrictions qui pourront être subordonnées à « la présentation des résultats d’un test de dépistage » négatif ou « au suivi d’un traitement préventif, y compris à l’administration d’un vaccin ».
Fin novembre, le président Emmanuel Macron avait annoncé que la vaccination qui doit débuter dimanche pour les personnes âgées ne serait pas obligatoire.
Réactions des politiques
La présidente du Rassemblement national Marine Le Pen a réagi sur Twitter suite à l’annonce du ministre de la Santé. « Tout en dénonçant une ‘mauvaise polémique venue du RN’, Olivier Véran plie et retire le projet de loi liberticide rendant de fait la vaccination obligatoire ».
Tout en dénonçant une « mauvaise polémique venue du RN », Olivier Véran plie et retire le projet de loi liberticide rendant de fait la vaccination obligatoire.
La mobilisation face à leurs manœuvres a payé. Restons plus que jamais en alerte ! MLP https://t.co/1EmHVb10zv pic.twitter.com/1Ms8dGBQpN
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) December 22, 2020
« Alors que l’exécutif avait indiqué que la vaccination ne serait pas obligatoire, il dépose un projet de loi qui conditionne nos déplacements à celle-ci, introduisant une forme d’inégalité entre citoyens », a affirmé pour sa part le député de droite Julien Aubert.
? [COMMUNIQUÉ DE PRESSE]
J’alerte le Premier ministre Jean #Castex sur le dépôt du projet de loi « instituant un régime pérenne de gestion des urgences sanitaires », en particulier concernant certaines dispositions préoccupantes vis-à-vis de nos libertés.#vaccination #COVID19 pic.twitter.com/nCa7lnMuMl
— Julien Aubert (@JulienAubert84) December 22, 2020
Le sujet est sensible : selon un récent sondage, 59 % des Français n’ont pas l’intention de se faire vacciner contre le coronavirus, faisant de la France l’un des pays européens les plus réfractaires au vaccin.
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