Mis à jour vendredi 12 février par le ministère de l’Education nationale, le nouveau protocole sanitaire dans les écoles suscite la colère de nombreux syndicats.
Un nouveau protocole sanitaire concernant les écoles de la maternelle au lycée a été récemment publié par le ministère de l’Éducation nationale modifiant notamment les règles qui imposent une fermeture de classe en cas de contamination par le variant britannique du Covid-19.
Jusqu’ici, le protocole sanitaire stipulait que le dépistage positif d’un seul élève de maternelle au virus du Covid-19 causé par le virus du PCC (Parti communiste chinois) suffisait pour entraîner la fermeture de sa classe. Et dans le primaire et le secondaire, si un cas de variant anglais était confirmé parmi les enseignants ou les élèves, la classe concernée devait fermer.
On a bien compris que les réajustements permanents et sans concertation du #protocole #sanitaire dans les #école étaient uniquement fait pour limiter la #fermeture des #classes
Rester ouvert quoi qu’il en coute !!#education #santé #perlimpimpin— Michel Vincent (@MVincentFCPE) February 15, 2021
Plus de fermeture de classe
Désormais, il faudra trois cas positifs au variant anglais pour entraîner la fermeture d’une classe et les personnels de l’éducation ne sont plus systématiquement considérés comme cas contact, en présence d’élèves positifs. « La conduite à tenir autour d’un cas confirmé de la variante britannique est la même que pour le cas général », peut-on lire sur le site du ministère. La fermeture de la classe pourra « être envisagée » après « analyse locale concernant la circulation de cette variante sur le territoire », mais elle n’est plus systématique.
Le ministère explique que « fermer plus massivement rendrait le contact tracing et les tests plus difficiles. Au lieu de tester tout un établissement, il faudrait retrouver chaque élève chez lui, où les gestes barrières sont bien différents (pas de masque chez soi, etc..) ». Par ailleurs, le ministère souligne que « dès qu’un élève est cas contact d’une personne de son foyer positive au variant brésilien ou sud-africain, la classe est fermée ».
Selon des chiffres officiels publiés vendredi par le ministère, 1599 classes et 103 établissements scolaires étaient fermés en raison de cas de Covid-19 – sachant qu’une zone était déjà en vacances – contre 934 classes et 105 établissements une semaine plus tôt.
« Un assouplissement en catimini »
Face aux nouveaux variants, ce changement de politique a provoqué de l’agitation auprès des syndicats enseignants. Pour le Snuipp-FSU, premier syndicat du primaire, « ce nouveau protocole assimile désormais le variant anglais au cas général du Covid, reprenant la règle de trois cas confirmés pour fermer une classe, c’est incompréhensible », tempête-t-il dans un communiqué, pointant « un assouplissement en catimini ».
« Il ne suffit pas de casser le thermomètre pour faire baisser la fièvre »
« Avec les nouvelles règles édictées, le nombre de fermetures de classes va mécaniquement baisser, confortant ainsi la communication du ministre sur le peu de contaminations en milieu scolaire, au mépris de la santé des personnels, des élèves et des familles, or, il ne suffit pas de casser le thermomètre pour faire baisser la fièvre. Les contaminations en milieu scolaire augmentent et cet allégement du protocole va augmenter la circulation du virus dans les écoles et les familles« , regrette le syndicat.
#Covid19 Nouveau protocole sanitaire : assouplissement des règles de fermeture de classes et d’isolement alors que les #variants ???? ?? circulent davantage. @education_gouv casse le thermomètre quand la fièvre monte. Une décision incompréhensible et irresponsable. 1/3
— SNES-FSU (@SNESFSU) February 13, 2021
Désordre et inquiétudes
« Les revirements incessants du ministère en termes de conduite à tenir en cas de Covid provoquent désordre et inquiétudes sur le terrain en plus de mettre en péril l’école, il est pourtant urgent d’agir pour la protéger », conclu le Snuipp-FSU. Par ailleurs, le premier syndicat du secondaire Snes-FSU, a dit dans un autre communiqué « exiger des règles plus protectrices ».
Un point sanitaire entre le ministère et les organisations syndicales doit se tenir mardi.
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