Les patients se rendant à l’hôpital pour des consultations ou des traitements ne peuvent plus être accompagnés de leurs proches, sauf exception, conséquence directe de la crise sanitaire. Cela rend leur solitude encore plus difficile à supporter, spécialement lorsqu’ils reçoivent un diagnostic de cancer.
Apprendre que l’on souffre d’un cancer est déjà un moment difficile en soi. Recevoir ce diagnostic sans pouvoir être accompagné de la personne qui compte le plus pour soi l’est encore davantage.
Ce moment est tout aussi difficile à vivre pour les proches qui doivent attendre à l’extérieur de l’hôpital, comme en témoigne à France Bleu Carole, la femme d’un malade de l’hôpital Trousseau de Tours, où une tente a été installée au pied de la tour pour les accompagnants.
« Il a pas tout retenu, parce que lorsqu’il est revenu, je lui ai posé des questions, il ne savait pas, il confondait certaines choses qui ont été dites », raconte Carole, dont le mari a reçu un diagnostic de cancer en août dernier.
En plus de se retrouver seul face au médecin, le patient doit composer avec une seule moitié de visage de son interlocuteur, l’autre étant cachée par le masque. « Tout est dans le regard, et le regard, il n’est pas facile à affronter dans ces moments là », ajoute la femme qui souhaite qu’un accompagnant puisse être autorisé à entrer dans l’hôpital.
Il existe quand même des exceptions où le patient peut être accompagné, par exemple quand il s’agit d’une personne à mobilité réduite. « C’est variable en fonction du médecin, de la pathologie, de la personne », déclare le professeur Louis Bernard, chef du service des maladies infectieuses au CHRU de Tours. « C’est du cas par cas. »
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