Certains producteurs vont pouvoir écouler fromages, charcuteries, légumes…
Un quart des 10 000 marchés alimentaires de France vont rouvrir cette semaine sous conditions sanitaires strictes, surtout dans des bourgs de taille moyenne, ce qui devrait permettre à certains producteurs d’écouler fromages, charcuteries ou asperges bloqués par l’épidémie du virus du PCC.
Epoch Times qualifie le nouveau coronavirus, à l’origine de la maladie COVID-19, de « virus du PCC » parce que la dissimulation et la gestion déplorable du Parti communiste chinois ont permis au virus de se propager dans toute la Chine avant d’être transmis dans le monde entier.
La grande majorité des marchés rouverts comptent moins de dix commerçants et se situent dans des petites localités, mais aussi dans quelques capitales régionales comme Lille, Rennes, Clermont-Ferrand ou Grenoble, ont indiqué la Fédération nationale des marchés et le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation.
Aucune dérogation pour Paris, l’Alsace, Hautes-Alpes, Haute-Corse…
Dans dix départements, aucune dérogation de réouverture n’a été accordée à ce jour : Paris, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Haut-Rhin, Bas-Rhin, Haute-Marne, Hautes-Alpes, Var, Haute-Corse et Guyane.
Lors de la fermeture de toutes les activités non essentielles au fonctionnement du pays en France le 14 mars dernier, les marchés alimentaires étaient restés ouverts, déclarés prioritaires comme les supermarchés pour nourrir les populations confinées. Mais le gouvernement les a finalement tous fermés le 24 mars pour freiner la contagion.
La diffusion sur les réseaux sociaux d’images de foules se pressant dans les marchés parisiens d’Aligre ou de Barbès notamment avait ému les autorités sanitaires. La maire de Paris Anne Hidalgo avait demandé elle-même l’interdiction de tous les marchés de rue.
Lundi, la réouverture d’un quart des marchés a été permise par dérogation, après la mise au point d’un guide de bonnes pratiques sanitaires négocié vendredi entre quatre ministères (Santé, Agriculture, Bercy et Intérieur), la fédération des marchés de France, le syndicat agricole FNSEA et d’autres organisations de producteurs comme la Confédération paysanne, notamment.
« Inégalité de traitement »
« Nous sommes ravis que la situation profite aux petits producteurs pour qu’ils puissent écouler leur production localement, mais les commerçants forains des marchés sont un peu oubliés quand on voit que les grandes villes comme Rennes limitent à 15 le nombre de commerçants alors qu’ils sont normalement 300 », a réagi Monique Rubin, présidente de la Fédération des marchés de France.
« Si nous savions que cette situation allait durer huit ou quinze jours, nous l’accepterions, mais on a encore des semaines de confinement devant nous », a-t-elle ajouté, en demandant plus de souplesse pour les commerçants-forains qui doivent pouvoir « nourrir la population » confinée, au même titre que la grande distribution. « Comment va-t-on nourrir les milliers de personnes qui ne se servent que sur les marchés », s’est-elle inquiétée en évoquant notamment la Seine-Saint-Denis : « Les responsables du marché de Saint-Denis sont anéantis », selon elle.
La Fédération a déposé la semaine passée un recours devant le Conseil d’État pour « inégalité de traitement » entre la grande distribution et les marchés de rue. « Nous espérons une réponse rapide, peut-être cette semaine », a indiqué Mme Rubin.
« Demain, ce seront les éleveurs laitiers qui jetteront leur lait, si rien n’est fait »
Le guide des bonnes pratiques demande notamment aux mairies de prévoir du personnel pour organiser les circulations des consommateurs (limitées à un par foyer), d’espacer les étals, mettre à disposition du gel hydroalcoolique à l’entrée et à la sortie du marché, les commerçants devant se laver les mains entre chaque client.
La fermeture des marchés a créé le désarroi chez de nombreux petits producteurs, notamment de fromages AOP et les poissonneries, les fromages, poissons et crustacés étant déjà gravement pénalisés par la fermeture de tous les restaurants et cantines.
En 15 jours, les entreprises laitières produisant des fromages sous signes de qualité ont enregistré des diminutions de chiffres d’affaires allant jusqu’à 80%, a indiqué le Conseil national des appellations d’origine laitière (CNAOL) : « demain, ce seront les éleveurs laitiers qui jetteront leur lait, si rien n’est fait ».
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