En fin d’après-midi du 3 novembre, Jean Castex s’est rendu au Centre hospitalier Sud Francilien de Corbeil-Essonnes dans l’Essonne, où le personnel soignant lui a fait part de sa fatigue et des difficultés pour trouver du renfort.
« Vous allez souffrir, je le sais, c’est comme ça », a reconnu le Premier ministre en s’adressant aux soignants de cet hôpital situé à une trentaine de kilomètres au sud de Paris, en insistant sur la nécessité du confinement. « On assume. On essaie de prendre de bonnes décisions. Il y a longtemps que j’ai compris qu’en fermant des bars, c’est difficile d’être populaire. Mais l’objectif c’est de sauver un maximum de vies », a-t-il insisté.
#Covid_19. Jean #Castex et Olivier #Véran à la rencontre des soignants du #CHSF de #Corbeil-Essonnes https://t.co/vXZIZdHJSH via @actufr
— Actu Essonne (@ActuEssonne) November 4, 2020
Charlotte bleue sur la tête, le Premier ministre, accompagné du ministre de la Santé, Olivier Véran, s’est rendu aux urgences, dans les services de réanimation, puis a participé à une table-ronde pour échanger avec des aide-soignants, infirmiers, cadres de santé et administratifs, ainsi que des médecins.
Le Covid-19 s’est déclaré à Wuhan, en Chine, vers le mois de novembre. Il s’est répandu dans le monde entier à cause du Parti communiste chinois (PCC) qui a tout fait pour le dissimuler.
« On n’est pas aussi nombreux », qu’en mars-avril dernier
Cet établissement hospitalier, l’un des plus gros d’Ile-de-France hors APHP, avec 3.600 employés, et 1.194 lits et places, enregistrait au plus fort de la crise plus de 300 lits Covid. Le chef du gouvernement a réinsisté sur le fait que le mois de novembre serait « très difficile », et a souhaité « mieux témoigner à l’ensemble de la nation que la crise sanitaire est grave ».
« On est sur un fil rouge quotidien, tous les jours on est à un infirmier près, une aide-soignante, on ferme deux lits parce qu’il manque un infirmier. C’est une corde rouge sur lequel on s’arque en permanence, et la crise ne fait qu’accentuer cela », lui a expliqué une soignante aux urgences.
Durant la première vague, « on a eu une fatigue physique, psychologique », « pour pleins de raisons », et notamment parce qu’il « y a eu beaucoup de peurs pour nous, pour nos familles », explique une autre. Pour la seconde vague, elle a le sentiment que la fatigue vient du fait « qu’on n’est pas aussi nombreux », qu’en mars-avril dernier.
Une autre soignante est revenue sur la formation des réanimateurs : « Il faut 10 ans d’études » pour un médecin, « et un réanimateur, c’est encore trois ou quatre ans ». « Quand je le dis on ne me croit pas », a remarqué Jean Castex. « En quatre mois, on peut former des médecins réanimateurs, on me dit ça tout le temps », a-t-il souligné.
Au terme de deux heures d’échanges, le chef du gouvernement a noté la nécessité de « renforts en personnel non strictement soignants sur des tâches logistiques et auxiliaires », afin d’alléger la tâche des soignants. Il a promis de « tirer les leçons » de cette crise pour renforcer les services hospitaliers à long terme.
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