Des chercheurs mexicains ont inventé un « masque de nez », un masque qui couvre seulement le nez et qui permettrait de manger et de boire sans risque de contamination.
Non, ce n’est pas une blague d’après Carnaval ou une blague d’avant le 1er avril, mais peut-être bien une alternative au risque sanitaire des restaurants fermés.
Dans une vidéo, l’agence Reuters a présenté ce masque nasal. D’un abord plutôt comique, ce petit masque se porte comme le masque chirurgical, appliqué sur le nez et attaché derrière les oreilles, laissant la bouche libre pour prendre sa nourriture.
Sur le site officiel du gouvernement mexicain, les chercheurs de l’Institut Polytechnique National (IPN) assurent que ce masque « contribuera à réduire la contagion par le coronavirus SRAS-CoV-2, dont la principale voie d’entrée dans l’organisme est l’air. »
Pas une substitution au masque chirurgical
Les chercheurs soulignent que ce masque « n’est pas destiné à remplacer le masque, mais à renforcer les mesures visant à prendre soin de la santé lors de la réalisation d’activités quotidiennes nécessitant son retrait, comme manger, boire ou les consultations dentaires ».
En effet, sur la vidéo présentée par Reuters, on peut voir deux personnes portant un masque chirurgical qu’elles enlèvent une fois attablées, découvrant alors le masque nasal, situé sous le masque chirurgical.
Alors, ce masque serait-il la solution providentielle pour des déjeuners de famille ou la prise des repas au restaurant en toute sécurité ?
En effet, « les repas jouent un rôle central dans ces contaminations, que ce soit en milieu familial (35 % des cas hors repas de Noël), amical (42 %), ou à moindre degré professionnel (15 %) », rappellent les chercheurs de l’Institut Pasteur dans une récente étude ComCor.
Alors, les réactions des scientifiques sont mitigées, à l’instar du docteur Adrien Contejan, infectiologue à l’hôpital Cochin.
« Il faut rappeler que la transmission du SARS-CoV-2 par gouttelettes ne se fait pas uniquement par le nez mais également par la bouche – postillons en mangeant, en toussant ou en parlant par exemple – à la fois de la part de la personne contaminante mais également pour celle qui se contamine », a-t-il déclaré sur BFMTV, rappelant aussi que les yeux sont aussi des muqueuses susceptibles de transmettre le virus.
Parallèlement, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) préconise le port d’un masque recouvrant « le nez, la bouche et le menton » et ne mentionne pas ce type de masque nasal dans ses recommandations.
Le port de ce masque nasal ne devrait donc pas se substituer totalement au respect des gestes barrières à table, soit la distanciation sociale, la limitation du nombre de convives ou le non-partage des plats et des couverts…
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