Une étude peu remarquée publiée en octobre dernier par une revue scientifique et de santé publique affirme que les Centres américains de contrôle des maladies — Centers for Disease Control and Prevention (CDC) — ont ignoré les lois et règlements fédéraux lorsqu’ils ont modifié la manière dont le gouvernement compte les décès dus au Covid-19, causé par le virus du PCC, également connu sous le nom de nouveau coronavirus
« Toutes les agences fédérales sont tenues de soumettre une notification pour la collecte, la publication ou l’analyse de données au Federal Register AVANT d’obtenir l’approbation de l’Office of Information and Regulatory Affairs (OMB/OIRA) de l’Office of Management and Budget des États-Unis pour s’assurer qu’elles sont conformes à la loi sur la qualité de l’information (IQA) et à la loi sur la réduction de la paperasserie (PRA) et, par conséquent, approuvées pour mettre en œuvre les changements proposés », ont déclaré les auteurs dans l’étude publiée par le Journal of Science, Public Health Policy and Law.
« Sur la base de l’absence totale d’enregistrements dans le Federal Register pour ‘la proposition de collecte de données soumise à l’avis du public’, à aucun moment le CDC n’a informé l’OMB/OIRA ou n’a accordé 60 jours d’avis du public pour les décisions unilatérales suivantes qui ont tenté de contourner la surveillance fédérale », affirme l’étude.
« Nous alléguons que l’absence totale de registres fédéraux appropriés est la preuve que le CDC a sciemment et volontairement violé l’IQA et le PRA. En conséquence directe de la mise en œuvre des deux documents ci-dessous sans l’approbation de l’OMB, il y a eu une inflation significative des données sur les cas et les décès liés au Covid-19 », indique l’étude.
Un porte-parole du CDC n’a pas répondu en temps requis à la demande de commentaires d’Epoch Times.
Les 10 auteurs de l’étude ont comparé les chiffres des décès compilés à l’aide du nouveau système proposé par le CDC dans une alerte émise le 24 mars 2020, au début du premier confinement national, et les procédures utilisées par le CDC et tous les responsables de la santé publique des États et des collectivités locales depuis 2003. Ces dernières procédures sont décrites dans deux manuels, l’un destiné aux médecins et l’autre aux médecins légistes et aux coroners.
« Ces manuels ont été utilisés avec succès pendant 17 ans sans qu’il soit nécessaire de les mettre à jour. Ils restent utilisés aujourd’hui pour toutes les causes de décès, sauf lorsque l’implication du Covid-19 est suspectée ou confirmée. Lorsque l’implication du Covid-19 est suspectée ou confirmée, les directives de l’alerte Covid-19 n° 2 du 24 mars 2020 sont utilisées à la place », selon l’étude.
Sur la base des données de tous les décès enregistrés aux États-Unis jusqu’au 23 août 2020, le nouveau système des CDC a compté 161 392 décès attribués au virus. En utilisant l’ancien système, le total des décès n’était que de 9 684.
La différence essentielle entre l’ancien et le nouveau systèmes était l’inclusion par ce dernier de multiples comorbidités en plus du virus et l’inscription du virus comme cause du décès et les comorbidités comme « facteurs contribuants ».
L’étude a pointé du doigt une alerte hebdomadaire des CDC du 23 août 2020, qui expliquait que « pour 6 % des décès, le Covid-19 était la seule cause mentionnée. Pour les décès avec des conditions ou des causes en plus du Covid-19, il y avait en moyenne 2,6 maladies ou causes supplémentaires par décès ».
La même alerte hebdomadaire, mise à jour le 14 mars 2021, indique que « pour 6 % de ces décès, la Covid-19 était la seule cause mentionnée sur le certificat de décès. Pour les décès avec des maladies ou des causes en plus de la Covid-19, il y avait en moyenne 3,8 maladies ou causes supplémentaires par décès ».
Le système révisé de comptage des décès, avec des changements qui n’ont pas été annoncés ou soumis à des examens publics, comme l’exigent les lois fédérales, soulève des inquiétudes, selon les auteurs de l’étude.
« Pourquoi les CDC décideraient-ils de ne pas utiliser un système de collecte et de communication des données dont ils sont les auteurs, et qui a été utilisé à l’échelle nationale pendant 17 ans sans incident, en faveur d’un système non testé et non éprouvé, exclusivement pour la Covid-19, sans discussion ni examen par les pairs ? », interroge l’étude.
« La décision du CDC d’abandonner un système efficace connu et éprouvé a-t-elle également enfreint plusieurs lois fédérales qui garantissent l’exactitude et l’intégrité des données ? Le CDC a-t-il sciemment modifié les règles de déclaration de la cause du décès en présence de comorbidité exclusivement pour le Covid-19 ? Si oui, pourquoi ? » demande encore l’étude.
L’étude a reçu peu d’attention de la part des médias malgré l’importance potentielle d’un tel surnombre pour les décideurs fédéraux et les professionnels de la santé.
Les recherches sur le titre de l’étude n’ont donné aucun résultat sur les sites web du Washington Post, du New York Times et du Wall Street Journal. Epoch Times n’a pas fait de reportage sur cette étude.
Politifact, un site Web de vérification des faits journalistiques, a abordé l’étude de manière indirecte en qualifiant de « faux » un article du National File à son sujet et en déclarant que « l’étude ne dit pas définitivement que le CDC a gonflé les décès dus au Covid-19. Elle remet plutôt en question les directives que les CDC ont publiées en mars 2020 et qui visaient à saisir avec plus de précision les données sur la mortalité liée au coronavirus.
« Les auteurs de l’étude ont qualifié ces directives de ‘modification capricieuse de la collecte de données ayant compromis l’exactitude, la qualité, l’objectivité, l’utilité et l’intégrité de leurs données publiées’. »
En fait, si l’étude ne dit pas que le CDC a « gonflé les décès dus à la Covid-19 », elle affirme que la modification des procédures de comptage des données a produit la grande divergence du nombre total de décès au 23 août 2020, 161 392 contre 9 684, comme expliqué ci-dessus.
Le correspondant au Congrès Mark Tapscott peut être joint à l’adresse mark.tapscott@epochtimes.nyc.
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