L’UE a proposé à la Chine, confrontée à une explosion des contaminations, de lui offrir des vaccins anti-Covid et de lui apporter son « expertise », a annoncé la Commission européenne mardi, avant une nouvelle réunion d’experts sanitaires des Vingt-Sept.
La commissaire à la Santé, Stella Kyriakides, « a pris contact avec ses homologues chinois pour leur proposer la solidarité et le soutien de l’UE, ce qui inclut notre expertise en santé publique et des dons de vaccins européens adaptés aux variants », a indiqué un porte-parole de la Commission, ajoutant que Bruxelles attendait la réponse de Pékin.
L’exécutif européen avait déjà indiqué mi-décembre que l’UE était prête à « approvisionner la Chine en vaccins », mais sans parler de dons.
La Commission n’a pas détaillé le nombre de doses que l’UE pourrait offrir, ni dans quels stocks ils seraient puisés, mais souligné que la nature exacte de l’aide européenne dépendrait de la réponse chinoise.
Pékin a mis fin début décembre à sa politique draconienne du « zéro Covid », entraînant l’explosion des contaminations dans le pays, et lèvera dimanche ses obligations de quarantaine pour les voyageurs arrivant de l’étranger.
Inquiets du manque de transparence sur les chiffres chinois et redoutant l’apparition de nouveaux variants, une douzaine d’États, dont plusieurs dans l’UE (France, Italie, Espagne), imposent désormais des tests Covid aux passagers en provenance de Chine.
Bruxelles, soucieuse d’éviter des restrictions nationales sans concertation comme en 2020, appelle à une « coordination » étroite des Vingt-Sept.
Un comité réunissant les experts des ministères de la Santé des États membres et les agences sanitaires de l’UE se réunit mardi après-midi pour faire le point et esquisser « les prochaines étapes », après une première réunion le 29 décembre.
Une réunion mercredi des Vingt-Sept
Se tiendra ensuite mercredi une réunion de l’IPCR, constitué d’un panel d’experts des Vingt-Sept et de la Commission et visant à organiser une réaction rapide de l’UE dans les situations de crise en soumettant aux États des recommandations.
« Il est essentiel de baser les décisions sur la science et le respect de données objectives », a insisté mardi l’exécutif européen.
Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), l’une des agences sanitaires de l’UE, avait jugé jeudi « injustifié » un dépistage systématique des voyageurs, au vu du niveau d’immunité collective en Europe et de la présence en Europe des mêmes variants qu’en Chine.
Stella Kyriakides avait, elle, appelé jeudi les États membres à renforcer la surveillance des eaux usées et les séquençages génomiques, afin d’être en mesure d’identifier rapidement d’éventuels nouveaux variants, selon un courrier consulté par l’AFP.
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