Emmanuel Macron l’a annoncé : le passe sanitaire sera obligatoire pour l’entrée dans les lieux recevant du public. Depuis, les centres de vaccination font face à un immense afflux de personnes. Problème : les stocks de vaccins sont trop bas, en particulier pour Pfizer.
Malgré l’annonce du président de la République de rendre le passe sanitaire obligatoire dans de nombreux lieux, les stocks de doses de vaccins disponibles seraient trop bas par rapport au nombre de personnes voulant se faire vacciner.
Contactée à ce sujet par France 3 Régions, l’ARS (Agence régionale de santé) a simplement répondu : « …nous renouons en effet avec une gestion à flux tendu des stocks de vaccin, dans le cadre d’allocations fixées à chaque centre chaque semaine. Près de 177 000 injections ont été enregistrées la semaine dernière en Bourgogne-Franche-Comté, dont 76 000 primo-vaccinations, contre 50 000 la semaine précédente. »
En ajoutant : « Ce rebond permet de résorber très vite les stocks de vaccins accumulés lors des semaines de sous-consommation des livraisons, et de se replacer à nouveau, donc dans un système d’allocation de doses à flux tendu : les doses reçues lors de chaque livraison hebdomadaire sont consommées dans la semaine suivant leur réception… »
Évidemment, par « flux tendu », il faut entendre « pénurie de doses ». Une situation qui n’a visiblement pas été anticipée. Pourtant, avec l’annonce du passe sanitaire obligatoire pour entrer dans de multiples lieux comme les restaurants, les cinémas ou les très grands centres commerciaux, il fallait s’y attendre. En conséquence de ce manque de doses, une seule chose à faire : ralentir le rythme et suspendre les rendez-vous pour la 1re injection, selon l’ARS, et ce « jusqu’à nouvel ordre ».
#vaccins : les doses de vaccins #Pfizer manquent, les 1ères injections sont suspendues https://t.co/TEr8iNTpip
— France 3 Franche-Comté (@F3FrancheComte) July 20, 2021
À noter que tous les rendez-vous déjà pris pourront être honorés jusqu’à la fin de juillet, première et deuxième doses. Cependant, rien n’est moins sûr pour le mois d’août.
Par ailleurs, des élus ont demandé à l’ARS de communiquer sur cette situation afin d’en informer aussi le grand public, car cette décision de suspendre les rendez-vous n’a pas été annoncé officiellement, et les responsables des centres de vaccination ne souhaitent pas être pris à partie par leurs administrés mécontents de ne pas avoir pu obtenir un rendez-vous. En effet, jouer le rôle de « boucs-émissaires » à cause des décisions prises par le gouvernement, c’est « non merci ».
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