La maire du Parti socialiste (PS) de Paris Anne Hidalgo, qui s’était engagée à ouvrir dès cet été un premier lieu de prise en charge spécifique des usagers du crack dans la capitale, propose plusieurs sites possibles dans un courrier adressé au Premier ministre Jean Castex.
« Il est grand temps d’ouvrir les lieux supplémentaires de prise en charge qui permettront de sortir ces personnes de la rue et de leur dépendance », martèle la maire qui a présenté « quatre solutions » aux élus, associations et riverains du nord-est parisien lors d’une nouvelle réunion sur le sujet lundi 30 août.
Mme Hidalgo propose notamment « un site adapté pour des accueils jour/nuit et une activité de soin » dans le 20e arrondissement, « opérationnel avant la fin de l’année », deux sites dans le quartier des Grands Boulevards, « dont un opérationnel avant la fin de l’année », et un site pour les femmes toxicomanes dans le 19e arrondissement.
Hébergement et espaces de consommation
L’ouverture de ces sites doit contribuer, selon la maire, à « résoudre durablement la problématique du crack » à Paris, en finir avec l’occupation quotidienne des trottoirs par des centaines d’hommes et femmes addictest au crack rue Riquet et d’Aubervilliers dans le 19e et 20e, depuis que l’accès aux jardins d’Éole, près de Stalingrad, leur a été interdit fin juin.
Mme Hidalgo propose l’ouverture de nouveaux lieux d’accueil des toxicomanes mêlant soins, hébergement et espaces de consommation. L’opposition de droite est, elle, vent debout contre les salles de consommation à moindre risque (SCMR). Elle suggère également d’ « élargir les horaires de prise en charge » ainsi que les « soins et services » dans les huit lieux d’accueil pour toxicomanes déjà ouverts dans le 18e arrondissement.
Pour tous ces nouveaux services, la maire de la capitale, qui demande « la création de lieux équivalents sur d’autres communes » du Grand Paris, interpelle le Premier ministre sur « le financement de ces dispositifs médico-sociaux ». Elle réclame ainsi « l’accroissement significatif des moyens de police judiciaire pour lutter contre les trafics de cocaïne et de ses dérivés (…), démanteler les réseaux d’approvisionnement et combattre la criminalité associée ».
« Je n’y crois pas une seule seconde »
« Je n’y crois pas une seule seconde. Nous vivons l’enfer à Éole, et cela va continuer. Comment Anne Hidalgo envisage-t-elle de faire sortir les toxicomanes du crack ? Des centaines de personnes sont à nos portes, les agressions se multiplient… Il faut arrêter de se moquer de nous ! » , a déclaré un riverain au Parisien.
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