Une réserve naturelle nationale française a été créée sur l’archipel inhabité des Glorieuses, situé dans l’océan Indien entre Madagascar et l’archipel des Comores, selon un décret paru jeudi au Journal officiel.
La Réserve naturelle nationale de l’archipel des Glorieuses comprend l’ensemble des terres émergées, ainsi que les eaux de ce territoire qui dépend des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF).
L’archipel, dont les terres émergées représentent environ 7 km2, est composé de la Grande Glorieuse (3 km de diamètre), de l’îlot du Lys (600 mètres de diamètre), des roches Vertes et du rocher du Sud.
Des écosystèmes remarquables
« Protéger 30% des espaces terrestres et marins français d’ici à 2022 est une belle ambition. Le véritable défi est de placer 10% de nos aires protégées sous protection forte. Au-delà des chiffres, l’enjeu est de concentrer nos efforts sur les +points chauds+ de biodiversité dont l’archipel des Glorieuses, et les écosystèmes remarquables qu’il abrite, est un parfait exemple », a indiqué à l’AFP Bérangère Abba, secrétaire d’État français en charge de la Biodiversité, au ministère de la Transition écologique.
L’archipel des îles Glorieuses, haut lieu de la diversité marine, fait partie de l’ensemble des îles Eparses, présumées riches en hydrocarbures, administrées par la France et revendiquées par Madagascar #AFP pic.twitter.com/OIogbD9fPG
— Agence France-Presse (@afpfr) October 23, 2019
Chacun des 35 « points chauds » de la biodiversité mondiale accueille au moins 1.500 espèces endémiques et a perdu plus de 70% de sa végétation d’origine. Les territoires français se trouvent dans cinq d’entre eux, selon un document du ministère.
« Grande Glorieuse compte 2.500 espèces »
Le président français Emmanuel Macron avait d’ailleurs visité cet archipel en 2019 pour parler défense de la biodiversité, lors d’un déplacement dans le territoire français de Mayotte, qui fait partie de l’archipel des Comores.
« Grande Glorieuse compte 2.500 espèces, dont 20% sont menacées d’extinction », avait à l’époque expliqué le directeur de l’environnement des TAAF, Cédric Marteau, au président. Parmi celles-ci figurent les holothuries (concombres de mer), les requins citron, les requins pointe noire ou les requins pointe blanche.
Mais la plus emblématique de ces espèces est la tortue verte dont 2.500 pontes sont enregistrées chaque année sur la Grande Glorieuse.
En 2012, un parc naturel marin avait déjà été créé sur cet archipel.
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