Le maire de Béziers (Hérault) vient d’inaugurer, pour la onzième année consécutive, la crèche de Noël au sein de l’Hôtel de Ville. Mais l’association La Libre pensée de l’Hérault estime, tout comme les années précédentes, que celle-ci n’a rien à faire dans un tel lieu.
Cela fait onze ans que l’édile de Béziers dispose la crèche de la nativité à l’Hôtel de Ville et l’inaugure, et ce, malgré les six condamnations au tribunal administratif et à la cour administrative d’appel. Ce samedi 30 novembre, il a réitéré devant plusieurs centaines de personnes représentantes des communautés de différentes religions.
« Notre objectif reste de faire appliquer la loi »
L’installation de cette crèche fait de nouveau polémique et l’association La Libre pensée, qui met en avant la loi sur la séparation des églises et de l’État du 9 décembre 1905, y est farouchement opposée. Comme elle l’a fait les années précédentes, elle va donc de nouveau lancer un recours auprès du tribunal administratif, comme l’a indiqué ce dimanche 1er décembre France 3 Occitanie.
Alban Desoutter, secrétaire départemental de l’association, a rappelé auprès de nos confrères qu’on ne peut pas « installer des symboles religieux dans les bâtiments de la République, telle que la mairie ». Il s’est d’ailleurs vanté de gagner tous les procès, que ce soit en première instance ou en appel. Dernièrement, le tribunal a condamné Robert Ménard à verser la somme de 1500 euros à l’association.
Alban Desoutter estime que le maire de Béziers utilise la religion « pour diviser la société en évitant de parler des problèmes sociaux, comme le font d’autres hommes politiques ». Il soupçonne également l’édile de vouloir « faire le buzz » en usant de « provocation ». « On se sent un peu seuls. Même si on n’arrive pas à le bloquer, notre objectif reste de faire appliquer la loi », a-t-il encore déploré.
Pour l’édile « c’est une belle leçon de morale, de tolérance »
Depuis 2022, date à laquelle Robert Ménard avait été sommé par la justice d’enlever la crèche, le maire a trouvé une combine en l’installant sur des roulettes. Le premier magistrat considère que les procès dont il fait l’objet sont des « procès d’intention » et qualifie l’association de « groupuscule intolérant », comme le relate 20 Minutes.
Pour le maire de Béziers, cette crèche est avant tout un symbole de fraternité. C’est d’ailleurs le message qu’il a adressé aux personnes présentes lors de son inauguration, représentant les communautés chrétienne, juive, protestante et musulmane. « C’est une manière de nous retrouver. C’est une belle leçon de morale, de tolérance, un beau message à la veille de Noël », a-t-il assuré.
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