Le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a dénoncé mercredi l’ « erreur historique » d’avoir laissé pendant « 40, 50 ans » les métiers du soin au sens large « insuffisamment valorisés » menant aujourd’hui à un « manque de personnels » qui explique des maltraitances, comme dans les crèches selon un rapport publié mardi.
« On paye pour 40 ans, 50 ans (…) au cours desquels ces métiers étaient des métiers, il faut le dire, qui étaient quasi exclusivement féminisés et donc insuffisamment valorisés. C’était une erreur historique », a déclaré le ministre sur le plateau de France2, rappelant la promesse de campagne d’Emmanuel Macron de créer « 200.000 solutions supplémentaires » d’accueil des tout-petits.
Dans un rapport remis mardi au gouvernement, l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) affirme que les jeunes enfants peuvent être exposés à des risques de négligences, voire de maltraitance, dans les crèches, décrivant une situation « très disparate ».
Sous-effectif chronique, épuisement des professionnels
Outre un renforcement des contrôles et un relèvement du taux d’encadrement, les rapporteurs de l’Igas rappellent la nécessité de remédier au manque d’attractivité des métiers de la petite enfance, qui entraîne un sous-effectif chronique et donc un épuisement des professionnels en poste. Il s’agit là d’un « facteur aggravant autant que (d’un) symptôme » des difficultés à bien accueillir les enfants, selon eux.
« Dans tous les métiers du soin, on constate la même chose : une perte d’attractivité des métiers, parfois une perte de sens, et donc un manque de personnel », a reconnu Olivier Véran. Ce manque de personnel crée « les conditions pour que la bientraitance ne soit pas toujours au rendez-vous ».
Évoquant « le chantier majeur de ce début de quinquennat », il a assuré que le ministre des Solidarités, Jean-Christophe Combe, qui doit annoncer des mesures dans le courant du printemps, « travaille d’arrache-pied pour l’attractivité des métiers, pour la formation des professionnels, pour ouvrir de nouvelles places, sur la gouvernance avec les collectivités et sur les contrôles également ».
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