Le juge des référés du tribunal de Saint-Brieuc se prononcera le 11 mai sur le conflit entre les tenanciers d’une crêperie à Érquy et leurs voisins incommodés par les odeurs et le bruit, a-t-on appris auprès de l’avocate des restaurateurs.
Installés dans ce haut lieu touristique des Côtes-d’Armor, les deux restaurateurs, Alex Polge, 42 ans, et Marlène Dupont, 36 ans, avaient reçu en janvier la visite d’un huissier venu constater les « nuisances olfactives et sonores » que leur reproche un voisin depuis qu’ils ont repris la crêperie en décembre 2019.
Une demande d’expertise contestée
Jeudi matin, au tribunal, les plaignants « ont demandé au juge des référés de désigner un expert judiciaire qui aurait pour mission de donner un avis sur les nuisances olfactives et sonores qu’ils disent subir », a expliqué à l’AFP Me Laurence Corouge-Le Bihan.
« On s’oppose à cette mesure d’expertise, à notre sens cette affaire est prescrite, dans la mesure où les premiers troubles se sont manifestés en 2013 et qu’en matière de trouble anormal de voisinage on a cinq ans pour agir », a-t-elle estimé. Elle a en outre expliqué que les restaurateurs avaient « fait énormément de travaux » pour réduire les nuisances et a aussi présenté huit attestations, favorables à la crêperie, de voisins.
Selon Me Corouge-Le Bihan, le conseil des plaignants a lui « souligné une aggravation des nuisances et part du principe que le délai de prescription a recommencé à courir à compter de cette aggravation ». Contacté par l’AFP, l’avocat des voisins incommodés n’était pas joignable dans l’immédiat.
« On est là pour travailler, pas pour sombrer »
Cette affaire, parfois baptisée ironiquement « de la crêperie qui sent la crêpe », a connu un fort écho médiatique, un peu à l’image de Maurice le coq sur l’île d’Oléron, soulevant la question des nuisances sonores en milieu rural et touristique et des querelles de voisinage.
« Ils (les voisins) ne nous laissent pas travailler sereinement, on est agacé, mais pas découragé. On ira au bout, on ne lâchera rien : on est là pour travailler, pas pour sombrer », a déclaré jeudi à l’AFP Alex Polge. Les restaurateurs ont lancé sur internet une pétition de soutien qui recueillait jeudi plus de 110.000 signatures.
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