En colère, la famille de la victime veut comprendre ce qui s’est passé et que les responsabilités des différents protagonistes soient clairement définies.
Les faits remontent au mois de novembre 2019. Dans la nuit du 13 au 14 novembre, le personnel de l’Ehpad Les Myosotis de la commune de Gouzon constate que Maryse Deberge, une femme de 72 ans qui venait à peine d’être admise dans l’établissement après des pertes de mémoire et une hospitalisation, ne se trouve pas dans sa chambre.
Le personnel de l’Ehpad se met à sa recherche et finit par appeler les gendarmes pour signaler sa disparition. Le 14 novembre, peu après 10 heures du matin, un agriculteur découvre le corps de la vieille dame au fond d’un fossé.
Une enquête est ouverte et les investigations sont confiées aux gendarmes d’Aubusson.
Trois mois et demi après le décès de Maryse Deberge, sa famille attend toujours que les circonstances de la disparition de la septuagénaire soient éclaircies.
« Je voudrais savoir ce qui s’est passé, comment a-t-elle pu sortir de cette maison de retraite ? Les portes sont censées être fermées, il y a des veilleurs de nuit, elle n’est pas passée à travers un mur ! Je ne veux incriminer personne parce que je sais que ce n’est pas un métier facile, mais il y a forcément eu une erreur », a expliqué Aurélie Yoth, petite-fille de la victime, aux journalistes de France Bleu.
La fille de Maryse Deberge regrette pour sa part l’attitude de l’Ehpad où venait d’entrer sa mère : « J’estime qu’on paye suffisamment cher les maisons de retraite pour avoir des soins corrects. Quand une personne entre le 12 et décède le 14, ce n’est pas normal. »
« Personne n’a cherché à nous contacter, même pas une lettre de condoléances ! », poursuit la quinquagénaire. Elle entend désormais « savoir qui n’a pas fait son travail. Je ne pense pas qu’à maman, il y aura peut-être d’autres cas par la suite, donc je veux un responsable ».
La directrice de l’Ehpad ne sait pas ce qui s’est passé
Contactée par France Bleu, Sylvie Jaladon, directrice de l’Ehpad Les Myosotis, affirme qu’elle ne sait pas non plus ce qui s’est passé dans la nuit du 13 au 14 novembre.
« Ça a été un traumatisme pour tout le monde. Personne ne sait ce qui s’est passé. Un Ehpad n’est pas une prison, mais chez nous les portes sont fermées à 21 heures. L’aide-soignant l’avait mise au lit, on ne l’a pas vue sortir », souligne Mme Jaladon.
« On ne sait pas comment elle a pu échapper à la surveillance. C’est aux gendarmes de nous dire s’il y a eu une faille quelque part », ajoute-t-elle.
Depuis le décès de Maryse Berge, le parc de l’Ehpad a été entièrement clôturé.
S’il comprend la douleur de la famille de la victime, le procureur en charge du dossier considère toutefois que la durée des investigations n’est pas anormalement longue au regard de la nature de l’enquête.
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