Cette année, le sud de la Chine a subi les pires catastrophes naturelles depuis des décennies. Les agriculteurs de la province du Yunnan ont déclaré qu’en plus des inondations, la peste acridienne et l’infestation de rongeurs ont endommagé presque toutes les cultures.
Selon un article du journal South China Morning Post du 30 août, « Les essaims de criquets mangeurs de bambous à épines jaunes ont franchi la frontière fin juin et se sont depuis dirigés vers le nord. … Au 17 août, 11 cantons de la province avaient été touchés et 106 kilomètres carrés affectés. »
Selon un article publié le 10 juillet par le porte-parole du régime, Xinhua News, les experts chinois ont affirmé que le fléau acridien dans la région sud de la Chine est « sous contrôle ».
La ville de Pu’er, dans le sud du Yunnan, aurait eu plus de 73 kilomètres carrés de zones agricoles couvertes par les criquets envahisseurs dans la soirée du 9 juillet.
Mme Ni, de la ville de Tongguan, dans le canton de Mojiang à Pu’er, a déclaré à Epoch Times que le 29 juillet, un grand groupe de criquets a migré vers la zone locale et est parti deux ou trois jours plus tard. Les champs de bambou ont été gravement touchés. « Une nuée de criquets est passée (ici), se posant sur les bambous. Il y avait plus de 3 000 criquets sur un groupe de bambous (environ 20 bambous) et cela ressemblait à un nid. Plus tard, il a été rasé avec des pesticides pour l’empêcher d’y pondre des œufs », a-t-elle déclaré à Epoch Times le 30 août.
Mme Ni a dit que le criquet pèlerin nuit principalement aux bambous et au maïs. Comme la zone locale est éloignée de la frontière du Laos, d’où les criquets ont migré, le maïs n’est pas encore touché.
Mais elle s’inquiète pour le champ de maïs. Elle a expliqué que dans les scénarios les plus modérés, il n’y aurait plus de feuilles de maïs et que dans le cas le plus grave, plus de récolte de maïs. Mme Li a dit que la situation dans le canton de Jiangcheng à Pu’er est plus grave en raison de sa proximité avec le Laos.
Un employé d’une entreprise de messagerie du canton de Jiangcheng a déclaré à Epoch Times que certaines récoltes locales ont été complètement détruites par les criquets envahisseurs. « Des essaims de criquets ont attaqué les champs de céréales et grignoté les épis de riz. Cela ressemble à une sauterelle, cinq ou six fois plus grosse qu’un criquet. C’est comme un manteau gris qui recouvre toute la région et beaucoup de céréales ont été mangées », a-t-il déclaré.
Le portail d’information chinois Sohu a rapporté que le fleuve Niuluo et d’autres zones de Jiangcheng avaient un grand nombre de criquets à la mi-juillet. Chaque jour, après 16 heures, les essaims de criquets qui migraient du Laos couvraient le ciel et résonnaient comme le rugissement d’un moteur.
Le maïs détruit par les criquets, les rongeurs et les inondations
Le 27 août, l’administration provinciale des forêts et des prairies du Yunnan a publié un avis sur Weibo, un site chinois de microblogging. L’avis indiquait que depuis la fin juin, les criquets mangeurs de bambous à épines jaunes ont envahi la province jusqu’au 26 août ; mais la situation a été maintenue sous contrôle, car les autorités ont pris des mesures préventives en temps utile. Au 28 août, la migration des criquets n’avait pas été détectée dans le canton de Jiangcheng, dans la réserve naturelle de la rivière Niuluo et à la frontière de la ville de Qushui depuis respectivement 20, 36 et 34 jours consécutifs. Les zones qui ont été infestées par les criquets du bambou à épines jaunes au Yunnan ont été « nettoyées ».
Cependant, un habitant a raconté au journal The Epoch Times une histoire différente.
Mme Wang du bourg de Kangping, dans le canton de Jiangcheng, a déclaré à la publication le 30 août que les criquets avaient envahi sa ville natale le mois dernier. « Cela fait 20 jours. Quand ils sont arrivés, ils étaient en groupes. Ils sont venus comme ces petits oiseaux qui volent en bandes à l’entrée du village. Il a fallu plusieurs minutes pour que les criquets passent et l’essaim a masqué le soleil dans le ciel. »
Mme Wang a déclaré que bien que le gouvernement local ait mobilisé un grand nombre de membres du personnel et d’experts agricoles pour éradiquer les criquets, la situation était difficile à contrôler, car les criquets ne se déplaçaient pas toujours en groupes comme ils le font habituellement. « Maintenant que les criquets sont dispersés et difficiles à repérer, certains par-ci, d’autres par-là, ils se déplacent rapidement et volent comme des oiseaux. »
Mme Wang a dit que la catastrophe causée par les criquets est très grave. « Ils mangent tout, le maïs et les feuilles de bambou. Ils aiment particulièrement manger les feuilles de bambou. Les pointes et les feuilles de bambou sont toutes mangées, et tout est dévoré, où qu’ils aillent. Le bambou et les feuilles pour faire le balai sont tous mangés. Dans les cas graves, les coquilles du maïs sont mangées, et tout le maïs est mangé. Cela a un grand impact. »
Mme Wang cultive du thé, du maïs et des noix. En plus du fléau des criquets cette année, l’infestation de rongeurs a également causé de grandes pertes dans son champ. « Il y a aussi beaucoup de rongeurs. Ils mangent tout. Les dégâts sont graves, le maïs est sans épi et tout est dévoré. »
« Les noix que nous avons plantées ont toutes disparu. Nous n’avons planté qu’environ 8 000 m2 de maïs. S’il y avait environ 600 kg de maïs après la récolte, nous n’en aurions que la moitié. Si c’est en termes d’argent, nous risquons de perdre plusieurs milliers de yuans, soit environ cinq ou six mille yuans (615 à 740 euros). »
Mme Wang a déclaré qu’il y a eu de nombreuses catastrophes naturelles cette année. Les agriculteurs au bord de la rivière ont souffert d’inondations, qui ont causé de grandes pertes aux cultures qu’ils ont plantées. « Notre village et notre bourg au bord de la rivière ont été touchés par les inondations. Les rangées de maïs et le riz planté ont été inondés. L’étang a débordé et les poissons se sont déversés. Je n’habite pas près de la rivière, donc ma maison n’a pas été inondée. »
Lorsqu’on lui a demandé si les autorités avaient fourni une aide aux agriculteurs, Mme Wang a répondu qu’il n’y avait aucun signe de cette aide. « Je n’ai pas entendu parler d’aide. Je ne sais pas quoi faire. Trop de choses ont été mangées (par les criquets). Cela a été signalé [aux autorités] mais l’aide, (je) n’en ai pas la moindre idée. »
Mme Wang a également mentionné les dégâts causés par les éléphants sauvages qui apparaissent fréquemment dans la région. « Les éléphants sauvages mangent dans les champs de maïs, une parcelle après l’autre. Ils mangent beaucoup, ils viennent en groupes, un troupeau après l’autre. La zone des éléphants (la zone où les éléphants sauvages apparaissent) n’a pas de récolte cette année. »
Elle soupire et dit : « Cette année, les récoltes ont trop souffert – les inondations, les criquets et les rongeurs. »
FOCUS SUR LA CHINE – Le porte-parole chinois sous le feu des critiques
Le saviez-vous ?
Epoch Times est un média indépendant, différent des autres organisations médiatiques. Nous ne sommes influencés par aucun gouvernement, entreprise ou parti politique. Notre objectif est d’apporter à nos lecteurs des informations factuelles et précises, en étant responsables envers notre lectorat. Nous n’avons d’autre intention que celle d’informer nos lecteurs et de les laisser se faire leur propre opinion, en utilisant comme ligne directrice les principes de vérité et de tradition.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.