Le 16 février, Olivier Véran a été nommé juste après la démission d’Agnès Buzyn, qui a décidé de quitter le gouvernement pour devenir la candidate LREM à la mairie de Paris en remplacement de Benjamin Griveaux.
En pleine crise de l’hôpital, pour Christophe Prudhomme, médecin urgentiste et porte-parole de l’Association des médecins urgentistes de France (AMUF), la période est plutôt mal choisie pour procéder à une passation de pouvoir : « Pour nous, mettre comme ministre celui qui avait été à la manœuvre pour faire voter la loi de finance, qui motive aujourd’hui le mouvement à l’hôpital, ça frise la provocation », a réagi l’urgentiste sur franceinfo.
« La Santé nécessite de faire de la politique et on nous vend des médecins comme ministre de la Santé, ce qui ne nous paraît pas être la meilleure solution ». « On aimerait bien que les politiques, plutôt que de se répandre dans les médias sur des affaires qui préoccupent moyennement les Français, se préoccupent de la crise qui existe aujourd’hui à l’hôpital public et qui est dénoncée depuis plusieurs mois », indique M. Prudhomme.
« Il y a urgence à des décisions »
Pour le porte-parole des urgentistes, cela représente un manque de considération pour le ministère. « Nous sommes face à un gouvernement qui ne considère pas le ministère de la santé comme un vrai ministère. (…) Changer d’interlocuteur, on sait très bien ce que ça veut dire… La mise en place d’une nouvelle équipe, ça va retarder le travail (…) alors que la situation est là, il y a urgence à des décisions », souligne-t-il.
Christophe Prudhomme déplore le manque de moyens attribués au ministère de la santé sous le gouvernement d’Emmanuel Macron. « Le ministère de la santé n’est plus le bon interlocuteur, car aujourd’hui les décisionnaires sont Matignon et l’Élysée (…) « Ce qui nous rend très suspicieux, c’est que le gouvernement est piloté par le couple de M. Macron et de M. Philippe, qui sont à la baguette ». Il estime que « les ministres ont des marges de manœuvre assez réduites ».
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