Près de 75% des employés de Twitter ont soit été licenciés soit ont décidé de quitter l’entreprise. Avec la faillite de la plus célèbre plateforme de monnaies numériques, FTX, le monde des cryptomonnaies est en panique. Les fonds spéculatifs sur les cryptos et bitcoins ont dans la foulée perdu la moitié de leur valeur.
Ces nouvelles du mois de novembre sont la dernière réplique d’événements qui ont émaillé toute l’année 2022. En février et en une seule nuit, Meta – maison‑mère de Facebook – a perdu 175 milliards de dollars de valeur, soit presque le quart de sa valeur boursière. Facebook, Instagram, What’sApp perdent chaque jour des utilisateurs et plus de 3 milliards d’euros ont été perdus en un seul trimestre du fait des investissements de Mark Zuckerberg dans le métavers et la réalité virtuelle. L’entreprise connaît la plus faible croissance de son histoire. L’échec du métavers l’a conduite, courant octobre, à licencier 11.000 salariés.
Stripe, Lyft licencient également, de même que Snap et même Netflix. Apple a gelé ses recrutements, et depuis le mois de juin, Amazon a perdu 1.000 milliards de dollars de valeur, soit plus de la moitié de sa valeur !
Depuis le début d’année, c’est 100.000 employés de la tech aux États‑Unis qui ont brutalement perdu leur emploi.
S’agit‑il d’une « correction » du marché comme le supposent certains analystes ou bien une tendance de fond d’évolution de consommation des produits digitaux ? En 2020‑2021, les restrictions liées au Covid avaient laissé penser que la transition vers une économie digitale n’allait faire que s’accélérer et la domination mondiale des « Big Tech » devenir plus forte encore : des vidéos à la demande, des commandes en ligne, des réunions de travail en visioconférence, des amis gérés avec les pouces. Une « correction boursière » pourrait donc compenser une survalorisation de ces entreprises pendant la période Covid, mais il ne s’agit pas que de cela puisque le nombre d’utilisateurs de ces plateformes et leur fréquence d’utilisation baissent aussi. Les premiers inscrits dans le métavers de Facebook par exemple, ont cessé de l’utiliser en moyenne au bout d’un mois.
Les géants de la Big Tech sont peut‑être victimes d’un retour de bâton mérité. Leur croissance ultrarapide et leur immense richesse ont transformé des chefs d’entreprise en gourous technos convaincus de pouvoir guider l’humanité – vers un monde purement virtuel, vers un abandon de la planète Terre pour Mars, vers une hybridation de l’homme avec les ordinateurs, vers la modification génétique de l’humain, vers l’immortalité connectée.
L’épidémie mondiale de Covid‑19 aura au moins eu comme effet positif de faire réfléchir chacun à la question des valeurs essentielles et de constater que l’essentiel est dans le réel. Si les outils digitaux sont maintenant largement acceptés comme façon de structurer le télétravail, c’est pour retrouver plus rapidement ses proches et profiter d’un temps libre déconnecté ; la « démission silencieuse » ou grève du zèle démontre massivement l’absence d’adhésion des salariés à des structures professionnelles incapables de rassembler les équipes autour d’un projet dont ils pourraient être fiers.
Aussi, peut‑être, les différentes angoisses du Covid, de la guerre en Ukraine et du réchauffement climatique font‑elles réaliser que les véritables besoins vitaux sont le droit à une alimentation saine, à une énergie abordable, à la santé… et à la recherche d’une vie porteuse de sens. Les multiples plateformes digitales, construites et maintenues de façon à développer de l’addiction, à radicaliser les opinions, à – surtout – vendre aux annonceurs publicitaires du temps de cerveau disponible, ne cochent aucune de ces cases.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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