Invité de l’émission « Quotidien » de Yann Barthès sur TMC, Thierry Breton a apporté des précisions quant à l’application du DSA (Digital Service Act) dans le milieu scolaire européen.
Le 25 août dernier, le DSA ((Digital Service Act) rentrait en vigueur, établissant un règlement européen sur les services numériques afin d’encadrer les activités des plateformes, en particulier les GAFAM.
Thierry Breton, commissaire au Marché intérieur de l’Union européenne, est à l’origine de ce nouveau règlement qui pose enfin des bases de protection des individus dans le monde du numérique et particulièrement des réseaux sociaux.
Cette mesure concerne notamment les GAFAM: les « 19 plus grandes plateformes » numériques, celles qui ont « plus de 45 millions d’utilisateurs chaque mois », doivent répondre au sein de l’Union européenne d’obligations renforcées, destinées à lutter contre les contenus illicites. Il faudra attendre le « 17 février 2024 » pour que « toutes les plateformes » soient concernées par cette nouvelle législation, reportait ainsi France TV Infos en août dernier.
Le commissaire européen y expliquait que ces plateformes devront « rentrer en contact avec l’auteur du tweet [en cause] et expliquer pourquoi elles sanctionnent ». « C’est la garantie de nos libertés, c’est tout sauf le ministère de la censure », avait-il insisté.
« Il faut faire une heure d’éducation civique des réseaux »
Ce mercredi 13 septembre, alors qu’il se trouvait sur le plateau du « Quotidien » de Yann Barthès sur TMC, Thierry Breton a abordé la question du cyberharcèlement et de l’application du DSA en milieu scolaire.
« Dans chaque établissement scolaire de chaque état membre, il y aura un référent DSA (Digital Service Act) » auquel s’adresser en cas de cyberharcèlement.
Le commissaire européen @ThierryBreton estime qu’il va falloir faire de l’éducation civique des réseaux « tout le monde… pic.twitter.com/oyA8OyJHWo
— Quotidien (@Qofficiel) September 13, 2023
« Est ce que tous ceux qui sont chargés d’éduquer, d’informer, de faire respecter la loi sont aujourd’hui au courant de cette révolution? La réponse est non! Il faut donc qu’on les accompagne! », a indiqué M. Breton.
Si le travail d’information a débuté dans le milieu judiciaire, le commissaire a indiqué qu’il contacterait donc les différents ministres de l’Education de chaque état-membre.
« Il est très important que les parents et les professeurs soient informés de ces nouveaux droits », a t-il martelé, annonçant ainsi: « j’ai décidé d’écrire à l’ensemble des ministres de l’Education de l’ensemble des états-membres, pour qu’on mette en place dans chaque établissement scolaire un référent DSA! »
Ce référent DSA informera les élèves entre autres, « pour que les adolescents sachent ce qui se passe dans cet espace numérique, ce qui autorisé et ce qui ne l’est pas ».
Le commissaire préconise ainsi un enseignement spécifique: « Il faut faire un petit cours d’une heure d’éducation civique des réseaux et leur dire aussi: On n’est plus impuni! Ce qui est interdit dans la cour de récréation, est interdit aussi dans les réseaux! »
En cas de cyberharcèlement, un élève harcelé pourra ainsi obtenir de l’aide dans son établissement scolaire.
« Qu’on s’approprie ces zones de droit et de non-droit dans l’espace numérique… parce qu’il faut cette éducation! », a conclu le commissaire européen.
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