Arrivée de Decathlon comme partenaire titre et équipementier, recrues de l’intersaison, ambitions à la hausse… L’équipe désormais appelée Decathlon-AG2R débute un « nouveau chapitre » de son histoire pour briller dès 2024 après une saison décevante.
L’entreprise française de grande distribution de sport a annoncé lundi en grande pompe la signature de ce contrat de partenariat s’étalant sur cinq ans avec l’équipe professionnelle de cyclisme, au sein de son immense BTWIN Village situé aux abords de Lille.
Non seulement Decathlon intègre le nom de la formation, mais l’entreprise nordiste équipera en plus en vélos, casques et lunettes les coureurs par sa marque Van Rysel (de Lille, en flamand).
Cette arrivée marque le départ de Citroën, partenaire titre jusqu’à présent.
« C’est une grande fierté, s’est réjoui Vincent Lavenu. On avait une histoire commune avec eux, entre 2000 et 2007, riche, qui s’est terminée formidablement bien. On a fait le choix de Van Rysel, qui nous a prouvé sa qualité, son ambition. On a déjà testé les vélos, ce sont des bombes atomiques. »
Un nouveau chapitre, avec plein de choses qui changent
« C’est un nouveau chapitre, avec plein de choses qui changent: le maillot, le nom, les vélos, des nouvelles recrues, des ambitions nouvelles », a-t-il ajouté.
Car outre Decathlon, les Français Bruno Armirail et Victor Lafay intègrent aussi AG2R, tout comme le sprinteur irlandais Sam Bennett. Porteur du maillot rose lors du dernier Tour d’Italie et surtout champion de France du contre-la-montre en 2022, Bruno Armirail vient apporter son expertise dans ce domaine.
La venue de Sam Bennett, vainqueur de dix étapes de grands tours, pourrait être un autre renfort de poids pour Decathlon-AG2R à condition qu’il retrouve sa forme.
Mais le recrutement le plus clinquant est certainement celui de Victor Lafay, très courtisé – par Ineos notamment – après avoir impressionné sur les routes du Tour de France, sous les couleurs de Cofidis. Seul à pouvoir suivre Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard, vainqueur final, dans la côte de Pike lors de la première étape le 1er juillet, il avait remporté la deuxième le lendemain, à Saint-Sébastien, en parvenant à s’extraire du peloton des favoris sous la flamme rouge.
« Je suis assez content de retourner dans une équipe française, a glissé le puncheur de 27 ans. Je suis passé par le centre de formation d’AG2R, donc c’est particulier. »
Après avoir pris une autre dimension, le natif de Lyon s’évertuera à confirmer ses progrès spectaculaires au sein de sa nouvelle structure. Il souhaite aussi « devenir un peu plus polyvalent, progresser en chrono, essayer de disputer des classements généraux dans des courses d’une semaine ».
Sa signature vient densifier l’effectif de Decathlon-AG2R, qui a eu tendance à se reposer sur Benoît Cosnefroy, aux performances décevantes en 2023.
« L’année 2023 n’était pas une bonne année pour moi », reconnaît le Français de 28 ans, qui se réjouit de ces nouveaux « très bons vélos », cruciaux dans la conquête de victoires. « On sait que maintenant (…) le matériel est un point vraiment important, qui fait des différences au sein du peloton. Jumbo a, je pense, le meilleur vélo du peloton en matière d’aérodynamisme. C’est un vélo qui n’est pas vendu dans le commerce parce que peu de personnes peuvent rouler dessus. »
Le tandem Ben O’Connor et de Felix Gall
Dans les courses à étapes, Decathlon-AG2R comptera sur son tandem constitué de l’Australien Ben O’Connor et de Felix Gall. L’autrichien a été l’une des rares satisfactions la saison passée, remportant l’étape reine de la Grande boucle après être passé en tête au sommet du Col de la Loze. Il termine huitième du classement général.
« Felix Gall a pris de l’ampleur, de la confiance, confirme le directeur sportif de l’équipe Julien Jurdie. Il va être attendu dans pas mal de courses à étapes au niveau du classement général, que ce soit Paris-Nice, le Dauphiné, ou le Tour de France. »
« Pour l’instant, on pense plutôt à Felix Gall sur les routes du Tour de France, et Ben O’Connor sur celles du Giro et de la Vuelta, mais c’est en cours d’élaboration », a-t-il précisé.
Si le plan de course n’est pas encore gravé dans le marbre, selon Julien Jurdie, les objectifs sont clairs: « Retrouver de la régularité dans la performance, et bien sûr gagner. »
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