« La France continuera à soutenir le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés » en augmentant sa contribution financière, a annoncé mercredi 13 décembre la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna à l’ouverture du Forum mondial sur les réfugiés 2023. De 91,6 millions d’euros celle-ci va s’élever, cette année, à 120 millions d’euros. Une dépense qui vise notamment à favoriser la mise en œuvre concrète des objectifs contenus dans le Pacte mondial sur les réfugiés. Adopté en 2018, ce texte est accusé d’être un corollaire du Pacte mondial sur les migrations, qui encourage une immigration extra-européenne massive, tant légale qu’illégale, selon des experts. Cadre au sein du parti Reconquête, Damien Rieu réagit à l’annonce du gouvernement français.
Epoch Times : Lors du Forum mondial sur les réfugiés 2023, la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna a annoncé mercredi que la France allait, cette année, augmenter d’un tiers sa contribution au Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés. Que cela vous inspire-t-il ?
Damien Rieu : On voit que quand c’est pour les autres, le gouvernement d’Emmanuel Macron parvient toujours à trouver de l’argent. En France, il n’y a vraiment que les Français qui doivent se serrer la ceinture !
Bien sûr, la France ne peut pas se détourner des problèmes du monde et doit prendre sa part. Mais la condition non négociable à cette aide financière doit être que ces réfugiés restent le plus près possible de chez eux, et ne viennent en aucun cas en Europe.
C’est la bonne chose à faire pour les Européens, qui n’en peuvent plus de l’invasion migratoire qu’ils subissent. Et c’est la bonne chose à faire pour les réfugiés qui, plutôt que de pourchasser un eldorado européen imaginaire, pourront rester auprès de leurs familles, se réinstaller chez eux une fois la crise terminée, et consacrer leurs moyens à construire leur avenir plutôt que les donner aux mafias de passeurs.
Le Forum vise à promouvoir la mise en œuvre concrète des objectifs définis dans le Pacte mondial sur les réfugiés. Ce texte avait été rejeté en 2018 par les États-Unis sous Donald Trump mais aussi par la Hongrie, dont le ministre des Affaires étrangères Peter Szijjarto y voyait « le petit frère du Pacte mondial sur les migrations ». Partagez-vous son analyse ?
En déclarant vouloir alléger la pression sur les pays d’accueil et élargir l’accès aux solutions dans des pays tiers, le Pacte mondial sur les réfugiés émet en fait un message très clair : ruée vers l’Europe !
C’est un message d’autant plus néfaste que, si ce pacte n’est aujourd’hui qu’un recueil de bons sentiments, rien ne nous dit qu’il ne deviendra pas, demain, juridiquement contraignant. Il suffira qu’un juge décide d’intégrer ce pacte dans l’ordre juridique pour qu’il s’impose au législateur, sans le moindre débat ni vote démocratique. Cela s’est déjà produit par le passé, rien ne nous dit que cela ne se produira pas demain.
Donc oui, comme Donald Trump, comme Viktor Orbán, je pense qu’il faut rejeter ce Pacte mondial sur les réfugiés.
Pour inciter la droite à voter le projet de loi immigration porté par le gouvernement, Gérald Darmanin faisait valoir son caractère « ferme » contre l’immigration irrégulière. LR et RN l’ont néanmoins rejeté, jugeant le texte trop laxiste. Pour autant, le ministre espère bien le faire voter au Parlement mardi prochain si la commission mixte paritaire parvient à trouver un accord, ce qui suppose un durcissement de la législation. Dans ce contexte, comment comprendre la communication du gouvernement qui, seulement deux jours après le revers cuisant qui lui a été infligé à l’Assemblée, annonce augmenter sa dotation auprès de l’ONU pour l’accueil des réfugiés ?
Il n’y a rien à comprendre parce qu’en matière migratoire, ce gouvernement n’a aucune stratégie. Il se contente d’essayer péniblement de faire du « en même temps » en nous annonçant un jour une loi, un autre jour une dotation.
Quand on regarde le bilan migratoire d’Emmanuel Macron, il est catastrophique : jamais l’immigration n’a été aussi élevée qu’aujourd’hui. Jamais les crimes et délits commis par des étrangers, souvent en situation irrégulière, n’ont été aussi nombreux.
Face à cela, la France et les Français n’en peuvent plus des mots d’Emmanuel Macron et de son gouvernement : ce dont ils ont besoin, ce sont des actes forts.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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