Ministre de l’Immigration du Danemark depuis 2015, Inger Støjberg estime que les migrants somaliens accueillis par son pays doivent désormais songer à rentrer chez eux.
En charge du ministère de l’Immigration et de l’Intégration depuis 2015, Inger Støjberg vient d’annoncer que l’amélioration des conditions de sécurité dans plusieurs zones de la Somalie devrait désormais inciter les migrants somaliens à rentrer chez eux pour « reconstruire » leur pays.
« Si vous n’avez plus besoin de notre protection et que votre vie n’est plus menacée dans votre pays d’origine, et plus particulièrement en Somalie, vous devez bien sûr rentrer chez vous et reconstruire le pays d’où vous venez », a expliqué la ministre.
Régulièrement qualifiée de « ministre préférée des Danois » grâce à son sens de l’humour et son franc-parler, Inger Støjberg se montre ferme sur les questions d’immigration.
Depuis sa nomination en 2015, elle a en effet mis en place une série de mesures restrictives destinées à limiter l’afflux de migrants extra-européens pour «maintenir la cohésion économique, sociale et culturelle du Danemark ».
Peu de temps après l’obtention du maroquin de l’Immigration, elle avait notamment révoqué le droit d’asile automatique accordé aux migrants venant de pays comme la Somalie.
Une mesure qui a permis aux services de l’immigration de procéder au réexamen des dossiers d’environ 1200 migrants somaliens invités à rentrer chez eux au regard de l’amélioration des conditions de sécurité dans leur pays, celles-ci ne justifiant plus le droit d’asile accordé initialement.
Début décembre, les États-Unis ont rouvert leur ambassade en Somalie, près de 30 ans après le départ du dernier corps diplomatique américain au début de la guerre civile.
Un « événement historique qui reflète les progrès réalisés ces dernières années par la Somalie » selon Heather Nauert – porte-parole du département d’État américain.
« Notre retour démontre l’engagement des États-Unis à faire progresser encore davantage la stabilité, la démocratie et le développement économique. »
Présent sur le terrain aux côtés des soldats de l’Union africaine en Somalie (Amisom), les forces américaines ont multiplié les attaques aériennes en 2018 afin de venir à bout des shebabs :un groupe de terroristes islamistes qui mettent le pays à feu et à sang depuis la fin des années 2000.
Affaiblis, les shebabs restent actifs dans certaines zones rurales du territoire d’où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides contre le gouvernement central.
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