Danone va supprimer jusqu’à 2000 postes administratifs, dont « 400 à 500 » en France

Par Epoch Times avec AFP
23 novembre 2020 09:28 Mis à jour: 23 novembre 2020 12:15

Malgré un chiffre d’affaires consolidé pour le premier semestre 2020 de 12,2 milliards d’euros, en baisse de -1,1% en données comparables, et avec des volumes stables, le géant agroalimentaire français Danone annonce lundi vouloir supprimer jusqu’à 2000 postes dans ses sièges en France et à l’étranger afin de « simplifier » son organisation et augmenter sa rentabilité.

« Sur la France, ce sera 400 à 500 personnes », « essentiellement des directeurs, des managers », qui seront concernées par ces suppressions de postes, a précisé à l’AFP le PDG de Danone, Emmanuel Faber.

Dans cette multinationale comptant 100 000 salariés, les baisses d’effectifs concerneront « toutes les structures d’équipes communes qui sont au-dessus des pays », comme « nos sièges à Amsterdam, à Singapour, à Paris », a-t-il détaillé.

Danone envisage aussi le « rapprochement » du siège mondial, situé à Paris, de celui dédié aux activités françaises, à Rueil-Malmaison, en région parisienne.

Ce plan, appelé « Local First », doit « redonner du pouvoir à l’échelon local », dans la cinquantaine de pays dans lesquels Danone opère.

« Nous avons hérité comme toutes les grandes entreprises de pyramides qui ont été construites au XXe siècle et qui ne peuvent pas aujourd’hui, à mon avis, gérer la complexité et l’agilité requises par le monde tel que nous le vivons », met en avant M. Faber.

« On produit local » mais « on gère encore trop global », estime-t-il.

Le groupe attend « une baisse de ses frais généraux et d’administration de 700 millions d’euros, représentant environ 20% des coûts de structure de l’entreprise », est-il rapporté dans un communiqué.

Robotisation des usines

Danone mise parallèlement sur de « nouvelles sources de productivité industrielle permettant de réduire de 300 millions d’euros le coût des produits vendus ».

Il s’agit notamment d’« accélérer la digitalisation », la robotisation des usines, selon M. Faber, en passant d’une « demi-douzaine d’usines fortement digitalisées » aujourd’hui à 40 en 2023. Tandis que les salariés dont les tâches seront automatisées pourront bénéficier d’un plan de mobilité et de formation.

Au total, le groupe vise donc un milliard d’euros d’économies en 2023.

« Ce plan a pour objectif de remettre Danone sur le chemin de la croissance rentable qui était celui qu’elle a toujours connu », fait valoir M. Faber auprès de l’AFP.

Révision stratégique complète du portefeuille de marques

Le groupe avait déjà posé le principe d’une restructuration le mois dernier. Un nouvel organigramme consacrait la fin d’une organisation qui faisait ressortir trois grands métiers (Produits laitiers et d’origine végétale, Nutrition spécialisée, Eaux), au profit de directions basées sur des zones géographiques.

Il annonçait dans le même temps une « révision stratégique complète du portefeuille de marques, de références et d’actifs ».

« Dans certaines catégories, dans certains pays, ça pourra aller jusqu’à 20, 30% de réduction de nos assortiments, de nos formats de produits pour nous assurer qu’on se focalise bien sur les formats qui sont les plus demandés » en cette période bouleversée, développe M. Faber.

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