Dans l’Aveyron, le revenu de solidarité active (RSA) connaît une profonde réforme, son but étant d’aider les bénéficiaires à une meilleure insertion professionnelle. Dorénavant, ceux-ci devront travailler 15 à 20 heures par semaine pour pouvoir toucher cette allocation. Une formule qui ne plaît guère à la CGT.
Désormais, dans 19 départements français dont l’Aveyron, les allocataires du RSA devront travailler pour en bénéficier, relate France 3 Occitanie. Cette initiative devrait se généraliser, ainsi que le souhaite le gouvernement. Le but est d’améliorer l’insertion professionnelle de ces bénéficiaires, dont 42% ne retrouvent pas d’emploi sept ans après leur première allocation.
« Si la personne ne répond pas à cet engagement, alors la notion de sanction est envisagée »
Le Conseil départemental de l’Aveyron a expliqué à nos confrères que « tous les allocataires des territoires d’expérimentation seront amenés à signer un contrat d’engagement sur la base d’un accompagnement intensif de 15 à 20 heures par semaine ». Et « si la personne ne répond pas à cet engagement, alors la notion de sanction est envisagée dans la logique de droits et devoirs », a-t-il ajouté. Pour accompagner les allocataires, « le réseau des employeurs locaux sera mobilisé », a encore souligne le département, précisant que des périodes d’immersion leur seront proposées.
Au total, sur les 43 départements qui se sont portés candidat pour tester cette réforme, 19 ont finalement été retenus et le ministère du Travail en a dévoilé la liste ce mardi 13 décembre, ainsi que le rapporte Midi libre. En plus de l’Aveyron il y a l’Aisne, les Bouches-du-Rhône, la Côte-d’Or, la Creuse, l’Eure, l’Ille-et-Vilaine, la Loire-Atlantique, le Loiret, la Mayenne, la Métropole de Lyon, le Nord, les Pyrénées-Atlantiques, la Réunion, la Seine-Saint-Denis, la Somme, les Vosges, l’Yonne ainsi que les Yvelines.
Dans un communiqué, le ministre du travail Olivier Dussopt a précisé que ces 19 départements pilotes ont été sélectionnés parce qu’ils « reflètent une pleine diversité sur le plan géographique, démographique et social ».
Le RSA « doit rester sans condition »
Pour Pierre Garnodier, le secrétaire général du Comité national CGT des travailleurs privés d’emploi et précaires, le RSA « doit rester sans condition ». « Avec 598€ par mois, on survit à peine. Un tel montant ne permet pas de mener une recherche active et répétée de travail, on ne peut pas mettre de l’essence dans sa voiture pour aller à des entretiens », estime-t-il. Selon lui, « sous couvert d’une meilleure insertion, le gouvernement veut en réalité pousser les bénéficiaires du RSA privés d’emplois à accepter les emplois les plus précaires, les plus dénués de droits ».
Selon un rapport de la Cour des comptes, le nombre de foyers allocataires du RSA est de plus de deux millions, ce qui représente une dépense annuelle de 15 milliards d’euros. Par ailleurs, cette réforme s’inscrit dans le cadre d’une expérimentation plus large, à savoir France Travail. Celle-ci permettra de regrouper les demandeurs d’emploi et de coordonner tous les acteurs qui s’occupent d’eux.
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