Mauricette Duboc, 83 ans, anime régulièrement des ateliers de couture dans l’école de son village, à Condé-Folie, dans la Somme.
On peut être retraité et aimer encore se rendre à l’école. C’est le cas de Mauricette, une pétillante octogénaire de la Somme. Cela fait presque 20 ans que cette retraitée initie les enfants de la commune à la couture, reporte Actu.fr
Née au début de la Seconde Guerre mondiale à L’Etoile dans la Somme, Mauricette garde peu de souvenirs de cette période de restrictions et de violences. Elle ira à l’école communale puis préparera un CAP de couture à Flixecourt.
Son diplôme de couturière en poche, elle rejoint l’entreprise Harle à Amiens où elle y travaillera pendant 7 ans. Son mariage avec Max Duboc la conduit à quitter cet emploi pour gérer ensemble la station-service de Condé-Folie.
« Nous avons beaucoup travaillé durant ces années prospères. Nous avions quatre pompes et notre travail ne se cantonnait pas à servir uniquement du carburant. On vendait différentes choses, c’était de bonnes années. Nous réparions également des véhicules », se souvient Mauricette sur Actu.fr.
De ces belles années passées, naîtra une fille qui lui donnera plus tard, une petite-fille, Amandine.
Mais l’arrivée des supermarchés va les conduire à revendre leur commerce. A 45 ans, Mauricette va alors renouer avec son premier métier en intégrant l’équipe de l’entreprise Massias, spécialisée dans la haute couture. Elle y demeurera 16 ans avant de prendre une retraite bien méritée.
Une perte immense pour revenir ensuite aux origines
Mais, à peine un an plus tard, en 2001, la jeune retraitée fait face à une grande épreuve: la perte de sa moitié. « Un drame absolu pour moi, j’y pense encore tellement souvent aujourd’hui », confie Mauricette, encore très émue, même deux décennies plus tard.
Les trois années qui suivent sont dures, Mauricette a du mal à se remettre du décès de son mari…
Jusqu’au jour où, Jasmine Balzar, enseignante à l’école de Condé-Folie, lui propose de mettre son talent de couturière au service des enfants du village.
« Ce fut pour moi une vraie main tendue car j’avais du mal à remonter la pente après le décès de Max, mon mari », se souvient Mauricette. La retraitée va rapidement trouver sa place dans l’école, animant des cours de couture ou encore assurant la fonction de bibliothécaire.
18 ans plus tard, Mauricette est devenue un pilier de l’école: chaque mardi, après l’école, elle initie 5 ou 6 élèves à la couture et elle accompagne des élèves de maternelle à la bibliothèque. Si Jasmine Balzar n’est plus, l’association « Grandir » créée avec Mr Campion, lui aussi décédé, est toujours bien présente, présidée par Mauricette.
Les activités ne manquent pas pour l’octogénaire, qui est heureuse de coudre des costumes pour la kermesse de l’école ou encore pour le défilé d’Halloween.
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