Si vous n’avez jamais entendu parler du « moment Dreyfuss », ne soyez pas surpris. Pour autant que je sache, c’est moi qui ai inventé ce terme.
Il fait référence au moment crucial du film emblématique de Stephen Spielberg Rencontres du troisième type, où le personnage joué par l’acteur Richard Dreyfuss est convaincu que le gouvernement a menti en affirmant que l’air était toxique dans un certain endroit afin de l’empêcher, lui et d’autres, de rencontrer les extraterrestres. Dreyfuss arrache le masque à gaz qu’on lui a demandé de porter. Il s’avère que l’air est tout à fait normal. Les autorités politiques ont menti – quelle surprise – il n’y avait pas de danger.
Alors que les Nations unies organisent cette semaine aux Émirats arabes unis leur grande fête annuelle de l’alarmisme climatique, la COP 28, je suis de plus en plus convaincu qu’il y aura un « moment Dreyfuss » par rapport au discours officiel sur le changement climatique.
Tôt ou tard, les gens en Amérique, en Europe, en Australie et ailleurs se rendront compte que les propos alarmistes de la « cabale du changement climatique » est un mensonge, que le « djihad contre le dioxyde de carbone » n’est pas scientifique et qu’il a été concocté comme un prétexte pour mettre en œuvre un programme réel et ouvertement annoncé de transformation de l’économie selon des lignes de plus en plus socialistes.
Alors même que les partisans du changement climatique se réunissent à l’occasion de la COP 28, leur crédibilité est de plus en plus discréditée. Peu à peu, alors que les prédictions de catastrophes climatiques ne se concrétisent pas et que le taux de mortalité attribué aux catastrophes naturelles a baissé de plus de 90% au cours du siècle dernier, les alarmistes climatiques ressemblent de plus en plus au « garçon qui criait au loup » d’une fable d’Ésope.
Les enquêtes publiques montrent que la majorité des Occidentaux n’accorde pas une grande importance à la lutte contre le changement climatique. Par exemple, la plupart des Américains sont opposés à l’idée de payer ne serait-ce que 10 ou 20 dollars par mois pour lutter contre le changement climatique. Et c’est bien normal, car l’humanité se porte beaucoup mieux et la Terre est nettement plus verte après le réchauffement en douceur des deux derniers siècles, alors que la planète est sortie de l’âpre petit âge glaciaire.
Les preuves scientifiques réfutant l’idée que les « émissions de dioxyde de carbone d’origine humaine provoquent ‘l’ébullition de la planète’ », véhiculée par le chef de l’ONU Antonio Guterres, ne cessent de s’accumuler. Une récente étude norvégienne a révélé que l’effet de serre est en baisse depuis quatre décennies. Comme l’indique le résumé de l’étude : « l’effet des émissions de CO2 d’origine humaine ne semble pas être suffisamment important pour provoquer des changements systématiques dans les fluctuations de température observées au cours des 200 dernières années ».
De nombreuses études scientifiques ont constaté « une diminution de l’effet de serre [de 1983 à 2020] malgré l’augmentation des gaz à effet de serre comme le CO2 et le CH4 [méthane] » et que « les variations naturelles des nuages, qui ont un impact sur l’effet de serre plus important que celui résultant d’une multiplication par 100 du CO2 [rappelez-vous : nous n’avons même pas encore eu une multiplication par deux du CO2], sont à l’origine de la récente diminution de l’effet de serre ».
Il y a deux mois, Climate Intelligence, une fondation indépendante qui s’intéresse de près au changement climatique, a publié un document signé par plus de 1600 scientifiques et professionnels de plus de 30 pays déclarant qu’il n’y a pas de crise du changement climatique. Les signataires sont qualifiés « d’indépendants ». Cette description est cruciale. Traduction : ils ne reçoivent aucun argent de ces milliards que les gouvernements ont octroyés aux scientifiques qui soutiennent ou, du moins, ne critiquent pas, le discours alarmiste.
Depuis plusieurs décennies, toute personne ayant ouvertement remis en cause le discours officiel a vu sa réputation remise en question par les médias. On lui demandait si elle avait reçu de l’argent d’une entreprise du secteur des combustibles fossiles – comme si les gens travaillant dans ce secteur étaient supposés être des menteurs. En revanche, la question clé à se poser aujourd’hui est de savoir si un scientifique soutenant le discours alarmiste a reçu, personnellement ou par l’intermédiaire de l’université pour laquelle il travaille, de l’argent du gouvernement.
Je pense qu’une enquête menée auprès d’experts qui sont indépendants du gouvernement montrerait qu’une grande majorité d’entre eux sont d’avis que, même si le climat de la Terre change modestement, il n’y a pas de crise et qu’il n’est pas nécessaire de réorganiser radicalement la société humaine.
Qu’est-ce qui précipitera le « moment Dreyfuss » lorsque les gens se rendront compte que la position officielle du gouvernement est un mythe et que « nous, le peuple » avons été pris pour des pigeons ? N’étant qu’un économiste, je ne peux pas faire de prédiction avec une quelconque précision, mais examinons quelques possibilités.
Peut-être que l’élément déclencheur sera une attaque réglementaire contre les lave-vaisselle, les lave-linge, les climatiseurs, les moteurs à combustion interne, les ampoules électriques, etc. Peut-être le sera-t-il si les politiciens sont assez téméraires pour proposer officiellement ce qu’une société de voyage a récemment projeté : l’émission de passeports carbone limitant la fréquence de nos déplacements pour que nous ne dépassions pas notre quota d’émissions de CO2 fixé par le gouvernement.
J’espère me tromper, mais je pense que le déclencheur le plus probable d’un « moment Dreyfuss » serait une panne majeure du réseau électrique dans tel ou tel pays. Quelque chose comme la panne qui a frappé le Texas il y a deux hivers et qui a entraîné la mort de plus de 200 personnes par le froid – mais à une échelle encore plus meurtrière. Cette tragédie inutile au Texas a été causée par une dépendance excessive à l’égard de sources d’énergie intermittentes ou « renouvelables » (principalement l’énergie éolienne) qui ont déstabilisé le réseau.
Cependant, l’administration Biden et ses alliés progressistes en Amérique et ailleurs vont de l’avant, déterminés à accroître l’utilisation des énergies renouvelables. Ils ignorent les avertissements de la North American Electric Reliability Corporation (NERC), dont le rapport 2023 identifie un « changement dans la composition des ressources » – plus précisément, la transition du nucléaire et des combustibles fossiles vers les « énergies renouvelables » – comme la plus grande menace pour le réseau électrique.
Je pense que si le réseau électrique d’un tel ou tel pays tombe en panne en raison d’une dépendance excessive à l’égard des sources d’énergie renouvelables pendant une période de chaleur ou de froid, et qu’un grand nombre de personnes meurent parce qu’elles n’ont pas pu se rafraîchir ou se réchauffer, nous connaîtrons un « moment Dreyfuss ».
Lorsque les gens comprendront que leur principale protection contre les températures extrêmes est l’énergie électrique qui leur permet de maintenir leurs logements à des températures sûres, et qu’un gouvernement zélé et écologiste poursuivra des politiques qui leur enlèveront cette protection, il y aura une forte réaction.
Des millions de personnes se retourneront contre les alarmistes du changement climatique avec fureur et dégoût. Lorsqu’ils comprendront que les politiques vertes adoptées au nom de la lutte contre le changement climatique constituent une plus grande menace pour leur bien-être que le climat lui-même, nous serons prêts à revenir à une politique énergétique saine : permettre à nos compagnies d’électricité d’utiliser les combustibles qui produisent une énergie fiable et abordable pour les gens.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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