D’après une étude, le travail de nuit augmente le risque de cancer, notamment chez les femmes

12 janvier 2018 19:43 Mis à jour: 12 janvier 2018 19:45

Une étude rendue publique lundi 8 janvier affirme que travailler de nuit augmente le risque de développer un cancer, et les femmes seraient particulièrement touchées par ce phénomène. 

Les chercheurs de l’American Association for Cancer Research ont établi le lien entre travail de nuit et cancer. Publiée dans la revue « Cancer Epidemiology, Biomarkers and Prevention« , l’étude s’est appuyée sur 3,9 millions d’individus participants provenant d’Amérique du Nord, d’Europe, d’Asie et d’Australie.

Cette étude a la particularité d’avoir rassemblé les résultats de 61 travaux de recherches couvrant 114.628 cas de cancer. L’objectif initial était de déterminer si le fait de travailler de nuit pouvait augmenter le risque de 11 types de cancer chez les femmes.

Résultat : les femmes travaillant de nuit pendant plusieurs années ont 19% de chance en plus de développer un cancer. Le risque le plus grand est le cancer de la peau (41%), suivi par le cancer du sein (32%) et le cancer gastro-intestinal (18%).

« Nous avons été surpris de constater l’association entre travail de nuit et le risque de cancer du sein, qui n’existe que pour les femmes américaines et européennes. Cela s’explique par le fait que dans ces régions, les femmes ont un niveau d’hormone sexuelles plus haut, ce qui implique un risque plus important de développer un cancer mammaire », remarque Xuelei Ma, professeur de l’université de Chengdu ayant participé à l’étude.

L’étude pointe également la vulnérabilité des infirmières, qui travaillent souvent de nuit. Le groupe des infirmières ont affiché un risque plus élevé que les autres de développer un cancer du sein (58%), un cancer gastro-intestinal (35%) ou du poumon (28%).

Ce corps de métier est donc le plus exposé à ce risque, mais cela pourrait aussi s’expliquer par le fait que les infirmières ont plus de connaissances médicales et se soumettent plus facilement aux examens médicaux. De plus, le niveau de risque augmenterait proportionnellement avec la durée et l’intensité du travail.

Les chercheurs de l’étude plaident pour des programmes de protection avancé pour les infirmières, qui exécutent un travail intense de nuit. « Les résultats de cette étude suggère la nécessité de programmes de protection de la santé des femmes travaillant de nuit, avec des examens médicaux réguliers », expliquent-ils.

 

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