Affaire Gérald Darmanin : 167 parlementaires LREM défendent la présomption d’innocence

Par Epoch Times avec AFP
15 juillet 2020 10:07 Mis à jour: 16 juillet 2020 12:51

« La présomption d’innocence est protégée par notre Constitution, la même qui consacre le principe de l’égalité entre les femmes et les hommes », soulignent les députés LREM et Agir ensemble, dans une tribune du journal Le Monde.

Près de 170 parlementaires de la majorité ont défendu mercredi 15 juillet dans une tribune du quotidien Le Monde la présomption d’innocence y compris pour le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, visé par des accusations de viol, une nomination que l’ancienne Garde de Sceaux Rachida Dati dénonce comme les « pires symboles ».

Signée par des députés LaREM et Agir ensemble, ils soulignent que « le nouveau gouvernement est l’objet d’attaques particulièrement violentes de la part de manifestantes et manifestants qui dénoncent la nomination de deux ministres régaliens », Gérald Darmanin et Eric Dupond-Moretti (Justice), très critiques envers le mouvement #MeToo.

Emmenés par les députées LREM Alexandra Louis et Anne-Laurence Petel, ils dénoncent des « slogans aussi indignes et diffamants que ‘Bienvenue au ministère du viol’, ‘Violeurs en prison, pas au gouvernement’ ou encore ‘La culture du viol En marche' ». « La présomption d’innocence est protégée par notre Constitution, la même qui consacre le principe de l’égalité entre les femmes et les hommes », soulignent-ils, ajoutant que « la vindicte populaire n’est pas la justice ».

Parmi les signataires figurent le chef de file des députés LREM Gilles Le Gendre, ainsi que les marcheurs Marie Lebec, Roland Lescure ou encore Aurore Bergé, ainsi que le sénateur LREM Julien Bargeton, Olivier Becht (Agir) ou le MoDem Mohamed Laqhila.

« Il y a aussi une relation de confiance, d’homme à homme »

Mardi 14 juillet, lors d’un interview télévisé Emmanuel Macron a dit respecter « l’émoi et la colère » des féministes après l’arrivée au ministère de l’Intérieur de Gérald Darmanin, mais le chef de l’État a défendu cette nomination au nom de la présomption d’innocence dont il s’estime le « garant ». « Il y a aussi une relation de confiance, d’homme à homme », avait-il souligné.

« Les pires symboles » pour Rachida Dati

L’ancienne ministre sarkozyste Rachida Dati considère, dans une autre tribune publiée aussi dans Le Monde, qu’Emmanuel Macron, en nommant M. Darmanin à ce poste « envoie les pires symboles en considérant qu’une suspicion de viol, d’harcèlement et d’abus de confiance ne serait ‘pas un obstacle’ à diriger le pays ».

L’ancienne ministre de la Justice rappelle qu’« au début du quinquennat, des ministres ont été congédiés en quelques semaines pour des affaires judiciaires sans être condamnés », dont le chef du MoDem François Bayrou et la députée MoDem Marielle de Sarnez, tous deux mis en examen dans une affaire d’assistants parlementaires européens présumés fictifs.

 

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