Gérald Darmanin a annoncé mardi avoir lancé la procédure de dissolution du groupe d’extrême gauche « Nantes Révoltée », mis en cause pour avoir appelé vendredi 21 janvier 2022 à une manifestation non déclarée dans la ville « contre l’État, contre les policiers ». Comme bien d’autres manifestations auxquelles ce collectif antifa a participé, celle‑ci a causé débordements et dégradations.
Ce mardi 25 janvier, le ministre de l’Intérieur a annoncé : « J’ai décidé d’engager le contradictoire qui permettrait la dissolution de ce groupement de fait ». Puis il a précisé : « Une fois que les choses seront construites et que nous serons inattaquables, je proposerai au président de la République la dissolution » de Nantes révoltée, rapporte l’AFP.
Le mouvement antifasciste est mis en cause pour avoir organisé une manifestation non déclarée « contre l’État, contre les policiers » vendredi 21 janvier dernier, manifestation à laquelle se sont joint quelque 600 personnes. Malgré un nombre assez faible de participants pour cette ville habituée aux plus grands mouvements sociaux, des incidents ont éclaté. Des vitrines de magasins ont été brisées et des projectiles ont été tirés sur la police.
« Scènes de violences et de saccages intolérables »
La présidente LR de la région, Christelle Morançais, a qualifié ces incidents de « scènes de violences et de saccages intolérables ». Elle a adressé lundi 24 janvier un courrier à Gérald Darmanin pour dénoncer ce groupe qui « légitime les manifestations brutales et les saccages du centre‑ville (…) Présents dans tous les rassemblements qui dégénèrent, ses membres contribuent à faire de Nantes la capitale des violences d’ultra‑gauche en France », indique Marianne.
“Trois interpellations ont eu lieu et une personne a été condamnée à de la prison ferme suite à une comparution immédiate », a déclaré le ministre de l’Intérieur, selon le Huffington Post.
Le groupe Nantes Révoltée dispose désormais d’une période de quinze jours pour faire valoir ses arguments au gouvernement, à l’issue de laquelle le ministre prendra sa décision. S’il réclame la dissolution, il présentera un décret en ce sens au conseil des ministres.
Présent dans les manifestation antifascistes depuis 2012
« Hâte de voir les justifications pour restreindre la liberté d’expression. On nous reproche quoi exactement, ne pas avoir pleuré en cœur (sic) sur les images d’une vitrine brisée ? Relayer des appels à manif ? Sortir une revue qui dénonce la fascisation rapide du pouvoir ? », a tweeté aussitôt Nantes révoltée, qui se présente comme un « média autonome et engagé ».
Le collectif est présent dans les manifestations antifascistes depuis 2012, année où il a créé une page Facebook qui compte aujourd’hui un peu plus de 200 000 abonnés. Par la suite, il s’est doté d’un site Internet, s’est déployé sur d’autres réseaux sociaux et a publié une dizaine de revues, précise Reporterre.
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