Les partis LR et RN ont critiqué jeudi la sortie de Gérald Darmanin envers la cheffe du gouvernement italien, une « faute diplomatique » pour le patron des Républicains (LR) Éric Ciotti, le patron du Rassemblement national Jordan Bardella jugeant que le « bilan » du ministre de l’Intérieur le « disqualifie ».
Le chef de la diplomatie italienne Antonio Tajani a annulé jeudi sa première visite à Paris après des propos qualifiés d’« inacceptables » de M. Darmanin contre la présidente du Conseil italien Giorgia Meloni, dirigeante du parti Fratelli d’Italia. Elle est « incapable de régler les problèmes migratoires sur lesquels elle a été élue », a affirmé Gérald Darmanin sur RMC alors que la péninsule assiste à des arrivées records de migrants sur ses côtes depuis janvier.
Sans l’Italie, les migrants afflueraient davantage en France
Avec ses « propos inopportuns », le ministre a commis « une faute diplomatique », a regretté jeudi le président des Républicains (LR) Eric Ciotti.
« L’attaque de ceux qui peuvent protéger la France d’un afflux encore plus massif de migrants est inutile et contre-productive. Si l’Italie décide de ne plus gérer les flux migratoires aux portes de l’Europe, la France vivra une véritable submersion migratoire », a développé Eric Ciotti, député des Alpes-Maritimes, département frontalier de l’Italie.
La France n’est pas non plus qualifiée en la matière
« Avec Gérald Darmanin comme ministre de l’Intérieur, la France bat tous les records d’immigration. Un bilan qui le disqualifie pour donner la moindre leçon de fermeté à nos voisins italiens, qui payent l’appel d’air qu’il a lui-même créé en Europe », a de son côté tweeté le président du RN Jordan Bardella.
L’immigration est depuis des années un sujet ultra-sensible dans les relations franco-italiennes. Face à l’escalade, Paris a tenté de calmer le jeu, le Quai d’Orsay « espérant » que la visite du chef de la diplomatie italienne serait « reprogrammée rapidement ».
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