Gérald Darmanin sera en visite à Mayotte samedi et dimanche, deux mois après le déploiement des renforts de forces de l’ordre dans le cadre de l’opération Wuambushu de lutte contre l’habitat insalubre, la délinquance et l’immigration illégale, a annoncé mercredi le ministère de l’Intérieur.
« Le programme détaillé sera communiqué en fin de semaine », a précisé Beauvau. Les autorités françaises ont déployé depuis avril des centaines de policiers et gendarmes à Mayotte, département le plus pauvre de France, pour mener une série d’interventions des services sécuritaires et sociaux regroupées sous le nom de « Wuambushu » (« reprise » en mahorais).
L’opération, qui vise à réduire l’habitat insalubre et à expulser les personnes en situation irrégulière dans l’archipel, est dénoncée par des associations comme « brutale », « anti-pauvres » et violant les droits des migrants, mais soutenue par les élus et de nombreux Mahorais.
400 policiers et gendarmes toujours sur l’île
Selon le préfet de Mayotte Thierry Suquet, plus de 400 policiers et gendarmes supplémentaires sont toujours sur l’île, deux mois après le début de « Wuambushu ». Depuis le 22 mai et les premiers décasages dans le bidonville de Talus 2, l’un des plus importants de l’archipel, les opérations de démolitions des habitats précaires en tôle se poursuivent.
Lundi, une dizaine d’habitations ont été rasées dans le bidonville de Barakani, qui en a compté jusqu’à 80. La préfecture a déposé sept autres arrêtés pour la destruction de quartiers informels, notamment en Petite-Terre et à Hamouro. L’État prévoit de détruire à Mayotte dans les prochains mois « 1000 cases identifiées » comme étant des logements insalubres, selon le préfet.
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