Gérald Darmanin s’est dit mardi « très opposé » à accorder aux femmes le droit de porter le hijab lors des compétitions de football, au lendemain de l’examen par le conseil d’Etat d’un recours contre la Fédération française de football (FFF) qui leur interdit de jouer voilées.
Le collectif des Hijabeuses a contesté lundi devant la justice administrative l’article 1 du règlement de la FFF qui interdit « tout port de signe ou tenue manifestant ostensiblement une appartenance politique, philosophique, religieuse ou syndicale ».
Le ministre de l’Intérieur a dénoncé sur RTL « les associations communautaristes », qui ne veulent « non pas défendre une cause très noble qui est la liberté de culte » mais donner « un coup de boutoir contre la République ».
« On n’a pas à porter des vêtements religieux quand on fait du sport (…) Quand on joue au football, vous n’êtes pas obligé de savoir la religion de la personne en face de vous », a-t-il insisté.
?️ @GDarmanin « très opposé » au port du hijab pendant les matches de foot#RTLMatin avec @amandine_begot pic.twitter.com/q3thQciSUk
— RTL France (@RTLFrance) June 27, 2023
Le conseil d’État rendra sa décision d’ici trois semaines.
Pendant l’audience, le rapporteur public, qui dit le droit et dont l’avis est généralement suivi, est allé dans le sens du collectif. Il a recommandé l’annulation de cet article 1 et demandé que la FFF modifie son règlement.
« Le conseil d’État est une instance extrêmement sage. J’espère profondément pour la République qu’ils garderont la neutralité sur les terrains de sport », a conclu le ministre.
En 2012, Gérald Darmanin, alors député UMP, avait écrit à la ministre des Sports de l’époque, Valérie Fourneyron, pour interdire le port du voile sur les terrains de football en France, en réponse à la volonté de la Fifa d’autoriser le port du voile.
L’instance mondiale du football autorise depuis 2014 les joueuses à évoluer en compétition internationale avec leur voile.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.