Depuis que le gouvernement a instauré le second confinement, les commerces dits « non essentiels » doivent rester fermés. Une décision qu’ils ont bien du mal à accepter, ayant déjà eu à en souffrir gravement lors du premier confinement. Dans la ville de Dax, des centaines de commerçants ont manifesté leur mécontentement, rapporte France Bleu.
Environ 400 commerçants, représentant de nombreux corps de métier, se trouvaient présents ce samedi matin à Dax (Landes), une ville d’environ 20 000 habitants située à une soixantaine de kilomètres de Biarritz. Ils formaient un cortège singulier, tous vêtus de grands tee-shirts noirs sur lesquels on pouvait lire « je suis essentiel ». Ils portaient également des masques noirs et de grandes pancartes sur lesquelles ils avaient indiqué leur métier. L’ensemble marchait derrière un corbillard, symbole de la mort de leur profession, sur lequel une pancarte affichait également « je suis essentiel ».
Des restaurateurs, des cafetiers, mais aussi des libraires, des coiffeurs, des esthéticiennes, des grossistes, des exploitants de salles de sport, des musiciens, entre autres, se trouvaient parmi les rangs des manifestants. Une manifestation qui s’est déroulée pacifiquement et dans le froid, malgré le soleil radieux, selon la police.
Le cortège est parti dès le matin de la place des Trois Pigeons, alors que se déroulait le marché, pour finir devant la mairie où les manifestants ont observé une minute de silence. Le maire de Dax s’était d’ailleurs joint au cortège. Le président de l’association des cafetiers, hôteliers, restaurateurs et discothèques de la ville de Dax, Jérémy Lauilhé, touché par ce moment de recueil, a confié : « C’est dur ce qui est en train de se passer dans notre pays, on est des passionnés, c’est dur de ne pas savoir de quoi sera fait demain. Tout est difficile en ce moment. »
Yves, un restaurateur à Dax, renchérit : « Le noir, c’est la couleur du deuil. C’est dramatique, certains restaurateurs sont endettés, ils ne dorment plus la nuit, ils ont tout perdu. Aujourd’hui, leur restaurant ne vaut plus rien, certains comptent dessus pour leur retraite. Même lorsque l’on va rouvrir, nous serons dans une merde noire. »
« C’est incroyable, jamais je n’aurais imaginé un jour dans ma vie qu’on me dise que je ne suis pas importante, pas essentielle. Qui sont ces dirigeants pour nous dire cela ? Sont-ils essentiels, eux ? » s’interroge Évelyne, une commerçante de produits de beauté.
« Nous n’avons plus l’espoir d’ouvrir avant janvier. Mais le combat est commun, on se bat pour tous les commerçants qui ont encore l’espoir d’ouvrir, pas seulement pour nous », explique Géraldine, cheffe de cuisine, pour France Bleu.
Et ce désespoir, chacun le ressent, à sa manière. Certains vont même jusqu’au suicide tellement la situation leur semble sans issue. Jacky Barbe, président des commerçants non sédentaires du Sud-Ouest, s’en inquiète. « Ils sont nombreux dans le Sud-Ouest, c’est très dur, il y a des suicides, des dépressions. On met tout dans notre commerce. Aujourd’hui, on compte entre 20 et 30 % de commerçants non sédentaires qui ne se relèveront pas de cette crise », se tourmente-t-il.
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