Le représentant Chris Smith (Républicain – New Jersey) a déclaré que le Parti communiste chinois (PCC) prélève de force des organes sur des prisonniers d’opinion, principalement sur des pratiquants du Falun Gong, en raison de leur excellente santé, alors qu’ils sont encore conscients, et les transplante sur des fonctionnaires âgés du PCC afin de prolonger leur vie.
La loi « Stop Forced Organ Harvesting Act of 2023 » (H.R. 1154), rédigée par M. Smith, est actuellement soumise à l’examen du Sénat américain. Le projet de loi a été adopté à une écrasante majorité par la Chambre des représentants le 27 mars et vise à tenir les dirigeants du PCC pour responsables et à imposer des sanctions civiles ou pénales à ceux qui sont reconnus coupables. Il s’agit du premier effort législatif concret des États-Unis pour lutter contre la pratique effroyable du prélèvement d’organes par le PCC.
Dans un communiqué de presse publié le jour de l’adoption du projet de loi, M. Smith a déclaré que celui-ci visait à lutter contre « l’industrie macabre du PCC consistant à voler des organes à des jeunes gens », majoritairement aux pratiquants du Falun Gong, « dont les pratiques pacifiques de méditation et d’exercices physiques — et leur exceptionnelle bonne santé – font que leurs organes sont particulièrement prisés. »
« Nous savons également, grâce à des médias de source sûre en langue chinoise, que de hauts responsables du Parti communiste chinois ont reçu des organes de remplacement, de ceux-là mêmes qu’ils placent plus bas que terre et oppriment, à l’hôpital 301 de l’Armée populaire de libération à Pékin », peut-on lire dans la déclaration.
Jing Suo, un pratiquant du Falun Gong de la province de Liaoning qui vit aujourd’hui aux États-Unis, confirme la déclaration de M. Smith. Jing a affirmé le 29 mars au journal en version chinoise d’Epoch Times que les Falun Gong sont le plus souvent rejetés et ne bénéficient d’aucun statut social en Chine.
Les responsables du PCC « sont particulièrement inhumains à l’égard des pratiquants du Falun Gong », a-t-il déclaré après avoir vu de nombreux responsables et policiers traiter les Falun Gong comme des êtres inférieurs et les considérer comme des animaux.
L’objectif est de prolonger la vie jusqu’à 150 ans
Dans une vidéo publicitaire devenue virale le 15 septembre 2019, l’hôpital 301 de Pékin a affirmé qu’il menait un projet visant à préserver la santé des dirigeants chinois et que la prochaine étape consistait à prolonger leur vie jusqu’à 150 ans.
L’annonce a été diffusée sur WeChat, une plateforme de médias sociaux semblable à Facebook. Elle a rapidement suscité l’indignation du public et a été bloquée le lendemain.
L’hôpital 301 est un hôpital militaire. Il est considéré comme l’hôpital le plus à la pointe en Chine et reçoit les plus hauts dignitaires chinois pour leurs soins médicaux. L’annonce visait à promouvoir l’hôpital en vantant son projet de soins de santé avancés pour les dirigeants du Parti communiste chinois (PCC).
« Avec 60 ans de développement, le projet de santé pour nos dirigeants a fait d’énormes progrès », dit la publicité. « De la médecine préventive à la récupération en passant par les soins médicaux, ce projet global se concentre sur la prévention du cancer et des maladies cardiovasculaires, la lutte contre le vieillissement, la gestion des maladies chroniques, la régénération des fonctions organiques et les modes de vie sains. Il s’agit d’un régime de santé unique qui associe les principes de la médecine traditionnelle chinoise à la technologie médicale occidentale. »
La publicité affirme que ce programme de santé est le meilleur au monde et soutient cette affirmation en disant que l’espérance de vie moyenne des dirigeants du PCC est de 88 ans, selon les données disponibles en 2008. Cette espérance de vie est généralement plus élevée que celle des dirigeants des pays occidentaux.
La toute fin de l’annonce révèle qu’un projet intitulé « 981 Health Project for Leaders » (Projet de santé 981 pour les dirigeants) a été lancé en 2005 dans le but de prolonger l’espérance de vie des dirigeants chinois jusqu’à 150 ans.
Des fonctionnaires du PCC reçoivent des greffes d’organes
Gao Zhanxiang, ancien vice-ministre de la Culture et vice-président de la Fédération chinoise des cercles littéraires et artistiques, est décédé des suites d’une maladie le 9 décembre 2022 à Pékin. Un éloge funèbre publié par un autre responsable du PCC a révélé qu’il avait subi de multiples transplantations d’organes de son vivant.
L’éloge funèbre se lit comme suit « Ces dernières années, Gao Zhanxiang a lutté avec persévérance contre la maladie. Il a remplacé un grand nombre de ses organes internes et a plaisanté sur le fait que beaucoup de ses ‘parties’ n’étaient pas les siennes. »
Un autre responsable du PCC, Jin Renqing, s’est également révélé être un greffé à la suite d’un éloge funèbre. Ancien ministre chinois des finances, il est décédé le 27 août 2021 à son domicile de Pékin. Un ami proche a publié un éloge funèbre en ligne, indiquant que Jin avait reçu le cœur d’un homme de 28 ans.
« Il y a neuf ans, il a subi une transplantation en raison d’une maladie cardiaque de longue durée, et l’opération a été couronnée de succès. Tout le monde disait en plaisantant qu’il était un ‘homme de 68 ans avec un cœur de 28 ans’. Après l’opération, il est redevenu actif et a souvent participé à diverses activités. Même après sa démission, il a continué à bénéficier du traitement d’un fonctionnaire de niveau ministériel. L’unité lui a même fourni une voiture et un chauffeur, et sa retraite s’est déroulée sans souci. Jin nous a dit à plusieurs reprises que le pays (à savoir, le PCC) le traitait très bien. »
Le PCC entretient une réserve considérable de donneurs d’organes vivants
L’Organisation mondiale d’investigation sur la persécution du Falun Gong (WOIPFG), basée aux États-Unis, a enquêté pendant plus d’une décennie et a découvert que le PCC entretient une réserve énorme de donneurs d’organes vivants pour son industrie de transplantation d’organes.
Selon les rapports d’enquête du WOIPFG, les preuves révèlent qu’après que le PCC a commencé à persécuter le Falun Gong en 1999, l’industrie chinoise de la transplantation d’organes a connu une croissance explosive. Les délais d’attente pour les organes étaient extrêmement courts. Il y a eu un nombre effroyable de transplantations en urgence, qui utilisaient des personnes vivantes comme banque d’organes. De multiples opérations de transplantation ont été menées simultanément. Par exemple, un hôpital chinois a réalisé 24 greffes de rein ou de foie-rein en une seule journée. Il a été constaté que les organes des donneurs ne présentaient pas de temps d’ischémie chaude ou que ce temps était extrêmement court. Le temps d’ischémie correspond à la période pendant laquelle l’approvisionnement en sang de l’organe est interrompu jusqu’à ce qu’il soit rétabli après la transplantation.
Après la première révélation publique du prélèvement d’organes vivants en 2006, la Chine a connu une hausse soudaine du nombre de greffes d’organes, de même que des promotions de greffes gratuites de foie et de rein. Pendant ce temps, les pratiquants du Falun Gong détenus, qui étaient soumis à des tortures physiques et mentales, ont également été forcés à subir des tests sanguins, sans jamais avoir été informés des résultats.
Le WOIPFG a analysé plus de 300 documents provenant de plus de 200 hôpitaux dans diverses provinces et villes de Chine contenant des informations sur le sexe du donneur, son âge, ses conditions médicales préexistantes, la cause de son décès, les étapes de l’extraction des organes, la description de la durée d’ischémie froide et chaude et la date de l’opération de transplantation d’organes. Toutes ces informations suggèrent que le PCC entretient une réserve massive de donneurs d’organes vivants. Le grand nombre de Falun Gong détenus illégalement est reconnu aujourd’hui comme étant la principale source de donneurs vivants.
La corde la plus sensible du PCC
Dans une interview accordée à Epoch Times le 30 mars, Tang Jingyuan, spécialiste de la Chine et commentateur politique basé aux États-Unis, a déclaré que l’adoption du récent projet de loi par la Chambre des représentants des États-Unis, qui sanctionne directement le PCC pour le prélèvement forcé d’organes et mentionne spécifiquement le Falun Gong, a touché la corde sensible du PCC, en abordant l’une des questions les plus épineuses.
Tang a expliqué que ce projet de loi s’inscrit dans un contexte important. Après avoir lancé la persécution du Falun Gong en 1999, le PCC a utilisé presque toutes les ressources à sa disposition pour réduire au silence et dissimuler la persécution au monde entier. Face à cette volonté, de nombreux gouvernements occidentaux ont été réticents à mentionner directement le Falun Gong dans les discussions au niveau gouvernemental. Cette persécution qui dure depuis 24 ans est qualifiée de génocide par différentes institutions gouvernementales et non-gouvernementales ainsi que diverses organisations des droits de l’homme.
« Ces gouvernements voulaient ménager le PCC », a déclaré M. Tang. « Mais aujourd’hui, les États-Unis sont de plus en plus conscients que le PCC exporte ses méthodes diaboliques de persécution de son propre peuple vers la communauté internationale. Aujourd’hui, les fonctionnaires américains sanctionnent directement le PCC pour le prélèvement forcé d’organes, qui est la question la plus cruciale, et mentionnent directement le Falun Gong, ce qui équivaut à toucher la corde la plus sensible du PCC. »
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