Ils n’étaient pas nombreux ceux qui croyaient dans les chances de l’Ukraine, le 24 février dernier, lorsque le pays a été envahi par l’armée de Poutine.
Pourtant, quand le président Zelenski a répondu qu’il voulait des armes, pas un taxi – « I need ammunition, not a ride » – à ceux qui voulaient l’exfiltrer, on avait compris que les Ukrainiens voulaient se battre. Galvanisés par leur président, ils ont fait mieux que résister. Fin février, Kiev devait tomber en trois jours. Aujourd’hui, presque neuf mois plus tard, ce sont les troupes russes qui se défendent dans l’est et le sud du pays. Avec le risque d’un effondrement militaire, malgré la mobilisation partielle, décrétée par le Kremlin. Héroïques, les Ukrainiens défendent leurs villes et leurs villages que les Russes bombardent sans cesse.
La « libération » de l’Ukraine par la Russie est en fait une entreprise de destruction massive du pays, de ses infrastructures, comme savaient très bien le faire les Soviétiques dont s’inspire un Poutine de plus en plus isolé (lors du vote à l’ONU sur l’annexion des régions ukrainiennes, seulement 4 pays ont voté en faveur de la Russie : la Biélorussie, la Syrie, le Nicaragua et la Corée du Nord !). Son règne est maintenant lié à l’issue de cette guerre. Déjà humiliée sur le front, son armée ne tient plus qu’à un fil et la libération de Kherson serait une défaite lourde de conséquences pour les Russes. On comprend de plus en plus, pour que tout cela s’arrête, qu’il faut en finir avec l’autocrate de Moscou qui a entraîné son pays dans une invasion suicidaire. Le Wall Street Journal se demande s’il connaîtra la fin de Khrouchtchev ou celle de Gorbatchev. Peut-être aucune des deux. Il ne faut pas le sous-estimer, mais il ne faut pas non plus oublier que Poutine est un mélange de mafia et de KGB. Sa chute risque d’être plus violente que celle de ses prédécesseurs.
Article écrit par Nicolas Lecaussin, avec l’aimable autorisation de l’IREF.
L’IREF est un « think tank » libéral et européen fondé en 2002 par des membres de la société civile issus de milieux académiques et professionnels dans le but de développer la recherche indépendante sur des sujets économiques et fiscaux. L’institut est indépendant de tout parti ou organisation politique. Il refuse le financement public.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.