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De Lyon à Paris, deuxième jour de mobilisation pour le transport des malades

décembre 3, 2024 9:37, Last Updated: décembre 3, 2024 9:37
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Environ 500 taxis ont manifesté mardi matin près de l’Assemblée nationale, pour protester contre une tarification à la baisse du transport de malades, a constaté un journaliste de l’AFP.

Afin de réaliser 300 millions d’euros d’économies sur ces transports sanitaires, le gouvernement Barnier, menacé de censure, souhaite contraindre taxis et transporteurs sanitaires à négocier des mesures avec l’Assurance maladie, sous peine de baisses tarifaires imposées.

Entre pétards et feux d’artifice, les taxis protestaient sur l’esplanade des Invalides contre cette négociation avec l’Assurance maladie et demandaient à être reçus par les parlementaires ou le ministère de la Santé, a indiqué Walid Hanida du collectif Team Taxi, à l’origine de la manifestation. Ils manifestaient aussi contre des plateformes en ligne comme Uber Health qui pourraient arriver dans le secteur, « cassant le taximètre pour déstructurer notre modèle économique et social », a souligné M. Hanida.

Intervention des CRS

Plusieurs centaines de taxis ont déjà participé lundi à des blocages ou ralentissements dans l’agglomération lyonnaise et en Provence-Alpes-Côte d’Azur. La préfecture du Rhône a fait appel mardi matin à des CRS pour « libérer » des accès de circulation bloqués par des chauffeurs de taxi autour de Lyon, au lendemain d’une première journée de blocage, a-t-elle annoncé sur X.

« À la demande de l’autorité préfectorale, des CRS et des effectifs de la police sont déployés pour libérer des voies de circulation », bloqués par les chauffeurs de taxi, écrit la préfecture. Lundi, plus de 1500 taxis de la région avaient participé à des blocages autour de Lyon, selon la Fédération des taxis indépendants du Rhône (FTI69).

En 2023, plus de 40.000 taxis étaient conventionnés pour transporter des personnes malades, atteintes de pathologies allant des cancers aux maladies psychiatriques, selon l’Assurance maladie, soit près des trois quarts des taxis en France.

En zones rurale, ces transports médicaux représentent l’essentiel de leurs revenus, ont décrit plusieurs taxis qui manifestaient à Paris. Benoît, un taxi parisien de 48 ans n’ayant pas souhaité donner son nom, craint de perdre 30% à 40% de ses revenus avec les nouveaux barèmes.

Mickaël Sommier, 52 ans, est venu depuis Orléans (Loiret) mardi matin et craint pour sa part que ces forfaits et le recours aux plateformes transforment les taxis en VTC. « On veut conserver notre lumineux », a lancé le manifestant.

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