Selon la déclaration d’un haut responsable de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), toujours plus de preuves valident une sévérité réduite du variant Omicron par rapport au variants antérieurs, car la maladie touche les voies respiratoires supérieures.
« Nous voyons toujours plus d’études indiquant qu’Omicron infecte la partie supérieure du corps. Contrairement aux autres, les poumons, qui provoqueraient une pneumonie sévère », a déclaré Abdi Mahamud, membre de l’équipe de soutien à la gestion des incidents Covid-19 de l’OMS, lors d’une conférence de presse à Genève.
Cette remarque sur le fait que le variant du virus du PCC (Parti communiste chinois) présente un risque réduit de maladie grave et de décès fait écho à d’autres constats allant également dans ce sens. Un rapport du Conseil sud-africain de la recherche médicale (SAMRC) notamment, indique que la plupart des patients hospitalisés pour le Covid-19 n’ont pas eu besoin d’oxygène, ce qui contraste avec la situation pandémique jusqu’alors.
Bien que M. Mahamud ait salué les preuves croissantes, qui sont une « bonne nouvelle », il a également fait montre de prudence. Une telle conclusion nécessite d’être étayée par davantage d’études.
Selon les données publiées par le SAMRC, alors que les cas de Covid–19 ont atteint des records historiques en Afrique du Sud, le taux de décès hospitaliers liés à la maladie était de 6,6 % au cours des deux semaines précédant la publication du rapport début décembre, contre 17 % au cours des dix-huit mois précédents.
Toutefois, M. Mahamud a qualifié l’Afrique du Sud de « cas isolé », notamment en raison de la jeunesse de sa population. Selon lui, les responsables de la santé ne doivent pas prendre ce pays pour exemple lorsqu’ils examinent l’évolution d’un variant qui continue à se propager dans d’autres pays.
Il a également ajouté qu’en raison de la transmissibilité élevée d’Omicron, il est possible que la souche devienne dominante en « quelques semaines » dans de nombreux endroits, notant une « augmentation remarquable » mais fluctuante des cas signalés aux États-Unis.
« Les chiffres ont fluctué en raison de la variabilité des données », a déclaré M. Mahamud. « Pour vous donner un exemple, aux États-Unis, ils ont initialement rapporté 70 %, lorsque toutes les données sont revenues, c’est passé à 57 %, donc il y aura une fluctuation avec l’arriéré de Noël, avec la nouvelle année, je pense que nous aurons une meilleure idée de la proportion dans les prochains jours. »
Alors qu’il a été prouvé récemment qu’Omicron semble être capable de passer outre les anticorps conférés par les vaccins Covid-19, selon M. Mahamud de nouvelles études suggèrent que l’injection offre toujours une certaine protection en générant des cellules T.
Les cellules T sont un type de globules blancs qui constituent un élément essentiel du système immunitaire adaptatif. Elles travaillent à l’élimination des cellules infectées et jouent également un rôle essentiel en atténuant la sévérité du virus du PCC, également connu sous le nom de SRAS-CoV-2.
« Un bon nombre d’études vont arriver, prouvant à nouveau ce que nous avons constaté en Afrique du Sud, à savoir que le vaccin vous protège toujours contre l’hospitalisation, la maladie grave et la mort, et c’est pour cela que les vaccins ont été conçus », a déclaré M. Mahamud.
Interrogé sur l’impératif d’un vaccin spécifique pour Omicron, il a répondu qu’il était trop tôt pour le dire. Néanmoins, a-t-il ajouté, cette décision nécessite une coordination mondiale et ne doit pas être laissée à la seule appréciation du secteur commercial.
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